BUJUMBURA, 26 sep (ABP) – L’institution de l’ombudsman de la République du Burundi a organisé mardi le 25 septembre 2018, à Bujumbura, une rencontre avec les acteurs de la société civile sous le thème « Echanges sur le rôle des organisations burundaises de la société civile et celui de l’institution de l’ombudsman dans la consolidation de la paix et de la sécurité ».

L’ombudsman burundais, M. Edouard Nduwimana (photo) a, dans son mot luminaire, indiqué que cette réunion a été convoquée dans le but d’échanger avec ces acteurs sur leurs rôles respectifs en vue de donner leur contribution à l’édification d’une société paisible, stable et prospère.

Il a rappelé que les organisations de la société civile (OSC) sont apolitiques. Elles sont différentes des autres associations gouvernementales ou partis politiques, a-t-il dit, soulignant que ces OSC ne sont pas chargées d’inciter la population à des manifestations, mais qu’elles doivent par contre l’appeler à s’atteler aux travaux de développement.

Pour l’ombudsman burundais, les OSC doivent s’impliquer positivement dans la vie du pays dans différents secteurs, notamment l’éducation, la bonne gouvernance, la justice, la sécurité et la consolidation de la paix.

Il a remercié les OSC du Burundi pour la façon dont elles se comportent, tout en rappelant que l’actuel président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Dr Pierre-Claver Kazihise, est issu de la société civile.

Nduwimana a fustigé le comportement de certaines personnes qui propagent des propos mensongers sur le Burundi comme quoi la nouvelle constitution est venue pour violer les Accords d’Arusha (AA). “La nouvelle constitution du Burundi respecte les AA”, a-t-il fait savoir, en donnant pour exemple le partage du pouvoir où les quotas de 60% et 40% sont respectés respectivement pour les hutus et les tutsis. Il a rappelé que même dans les corps de défense et de sécurité, le quota de 50% est respecté pour les hutus de même que pour les tutsis.

S’exprimant sur les différents rapports fournis souvent par certaines instances de l’ONU, M. Nduwimana a estimé que ces rapports sont mensongers et que leur contenu est faux. A la question de connaître le rôle que joue l’institution de l’ombudsman face à ces rapports mensongers fournis par certaines instances de l’ONU, il a fait remarquer que son institution les dénonce à travers des déclarations et qu’elle collabore avec le facilitateur Mukapa en lui montrant que ces derniers sont mensongers. Il a ajouté qu’il fait également des rapports aux différents ambassadeurs accrédités à Bujumbura.

Il a fait savoir que l’institution de l’ombudsman soutient le gouvernement du Burundi dans sa politique de lutte contre la corruption et surtout dans le secteur des marchés publics.

A ceux qui ont demandé des audiences, il a promis de les leur accorder prochainement. A la question des constructions anarchiques que le gouvernement envisage démolir, M. Nduwimana a rappelé que l’institution de l’ombudsman est le pont qui relie l’Etat et la population. Pour lui, il faut une rigueur dans la légalité et l’équité dans la prise des décisions.

S’agissant des accidents qui se produisent en grand nombre ces jours-ci, M. Nduwimana a promis qu’il va s’entretenir avec les responsables de la police de roulage en vue d’arrêter ensemble des mesures dans le but de diminuer les accidents de roulage.

  1. Nduwimana a reconnu que le chômage qui s’observe actuellement constitue un grand défi. Il a fait savoir qu’il y a une politique nationale de lutte contre le chômage et a demandé à l’Etat de faciliter la création des entreprises.

L’institution de l’ombudsman a une politique de sensibiliser les jeunes à étudier sans compter sur l’Etat comme seul employeur, selon M. Nduwimana, ajoutant qu’il faut que tout Burundais sache qu’il doit être créateur d’emploi et non demandeur d’emploi.

Quant au dialogue d’Arusha, l’ombudsman burundais souhaite que les pourparlers soient ramenés à Bujumbura. “Au Burundi, il y a beaucoup d’institutions de régulation qui peuvent intervenir dans le dialogue”, a-t-il dit. L’ombudsman Nduwimana a demandé aux acteurs de la société civile à s’unir pour sauvegarder la paix et la sécurité.

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