BUJUMBURA, 24 sept (ABP) – Le Sénat du Burundi a présenté lundi le 24 septembre à son siège, un rapport de la commission permanente chargée des questions institutionnelles, juridiques et des droits et libertés fondamentaux et celle chargée des questions économiques de l’environnement, des finances et du budget, sur la problématique des constructions anarchiques en mairie de Bujumbura, devant le ministre des Transports, des Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire, M. Jean-Bosco Ntunzwenimana (photo : 1er à droite) ; le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema (photo : 3ème à partir de la droite) ; le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, M. Côme Manirakiza (photo : 2ème à partir de la droite) ; le ministre de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes, M. Alain Guillaume Bunyoni (photo : 2ème à partir de la gauche) ; le ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local, M. Pascal Barandagiye (photo : 1er à partir de la gauche) et le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, pour les mettre au courant des résultats d’une enquête que les sénateurs ont menée en mairie de Bujumbura.

Au début de la séance, les sénateurs ont d’abord montré à ces ministres un film documentaire prouvant ce qui se trouve dans l’enquête. Juste après, le président du Sénat, M. Réverien Ndikuriyo a rappelé que la gestion des parcelles est une grande préoccupation dans la plaine de l’imbo en général, et en mairie de Bujumbura en particulier. Il a indiqué que lors de l’enquête, les sénateurs ont constaté que les lieux destinés aux espaces verts et aux infrastructures communautaires et sociales comme les écoles, les centres de santé, les terrains de jeux sont souvent morcelés et attribués aux particuliers chanceux, au détriment de la population vivant dans ces quartiers. Des maisons sont construites en foulant au pied la règlementation en la matière, a-t-il poursuivi, en citant des constructions faites dans l’emprise des routes, sur des installations de la REGIDESO et de l’ONATEL ou sous les lignes électriques à haute tension, avant de souligner qu’une bande de 25 m est exigée pour les constructions au bord des rivières traversant la mairie et 150 m pour le lac Tanganyika.

Le président du Sénat a évoqué les lieux visités dont le quartier Kiyange, la station d’épuration des eaux usées de Buterere, les quartiers Carama, Gasenyi, Ngagara, Rohero 1, Mutanga sud, Gikungu, Rweza, Maramvya, Kibenga, Gisyo, Nyabugete, LP Ngagara, quartier asiatique et Buyenzi.  Un accent particulier a été mis à Maramvya où on a constaté le désordre et l’insubordination généralisée. Les sénateurs ont invité tous les intervenants, le gouvernement, les forces de l’ordre et de sécurité, les administratifs à la base et autres à se mettre ensemble pour prendre des mesures appropriées afin de juguler ce fléau qui risque de s’étendre dans tout le pays. Un autre endroit menacé c’est la station d’épuration des eaux usées de Buterere qui avait une superficie de 63 ha, mais dont une zone importante est occupée par des maisons aujourd’hui, d’où les sénateurs ont recommandé au gouvernement d’infliger des sanctions aux personnes qui se sont arrogé le droit de vendre ou d’attribuer des parcelles appartenant à l’État. Un accent particulier a été mis sur le quartier Buyenzi aux 22ème, 11ème et 8ème avenues où se trouvent des habitations à risque parce que en matériaux non durables.

Les sénateurs ont recommandé à l’autorité publique d’y effectuer une visite conjointe et immédiate et prendre des mesures rigoureuses pour sauver cette population en danger. Pour les mêmes sénateurs, les constructions anarchiques en mairie de Bujumbura doivent être démolies, pour se conformer aux normes d’une ville. En milieu rural, tout espace non encore bâti doit être désaffecté et réservé à l’agriculture, pour faciliter l’application du plan national de développement qui établit l’agriculture comme un axe principal et prévoit sa mécanisation, tandis que les espaces verts doivent être enregistrés au nom de l’État et disposer des titres de propriété transférés aux communes pour la gestion. Les autorités de la mairie de Bujumbura quant à elles doivent revoir les conditions d’octroi des titres d’occupation provisoire.

Les ministres invités et qui sont concernés par cette situation ont tous salué le travail effectué par les sénateurs, étant donné qu’il va les aider à bien identifier les zones malades. Ils ont aussi promis de travailler en synergie pour mettre en application les recommandations des sénateurs.

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