BUJUMBURA, 13 nov (ABP) – La fraude aux frontières communes entre le Burundi et les pays limitrophes est ″maîtrisée″ depuis la mise en place de l’Office burundais des recettes (OBR), a déclaré mardi à Bujumbura, au cours d’un point de presse, M. Jean-Berchmans Niyonzima, commissaire des enquêtes, des renseignements et de la gestion au sein de l’OBR.

La création de l’OBR, en date du 14 juillet 2009, est une réforme opérée par le gouvernement burundais qui cadre avec la politique d’intégration économique du Burundi au sein de la Communauté est-africaine (CEA). A ce jour, celle-ci comprend six pays, à savoir le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et le Soudan du Sud.

Le Burundi partage des frontières communes avec trois pays limitrophes, à savoir la République démocratique du Congo (RDC) à l’ouest, le Rwanda au nord et la Tanzanie au sud-est.

Niyonzima s’exprimait à la suite d’une saisie opérée mardi le 12 novembre dans la matinée par la Police nationale du Burundi (PNB), de 197 pagnes et de 101 bouteilles d’une variété de vins et liqueurs importés frauduleusement de la RDC (photo).

″Certes la fraude existe bel et bien au Burundi ; mais elle a été maîtrisée depuis que l’OBR a été mise en place dans le pays, en témoigne le résultat des recettes atteintes au cours des dix dernières années″, a-t-il expliqué.

Niyonzima  a fait remarquer que même si les marchandises importées frauduleusement et saisies mardi matin sont en provenance de la RDC, elles pourraient provenir également des deux autres pays limitrophes au Burundi, à savoir la Tanzanie et le Rwanda. ″Toutefois, quelle que soit son origine, la fraude doit être combattue sous toutes ses formes, via une synergie nationale composée notamment de l’OBR, l’armée, la police et diverses couches populaires burundaises à travers les dénonciations contre les fraudeurs″, a-t-il précisé.

Pour aller de l’avant, a-t-il ajouté, l’OBR a instauré le paiement d’une prime de 10% du montant des droits et taxes recouvrés à partir de la transaction frauduleuse. ″Ici je dirais sans me tromper que la fraude a diminué au Burundi dans les proportions de plus de 80%″, a-t-il souligné par ailleurs. Il a également signalé qu’au plan régional, la lutte contre le commerce frauduleux est rendu difficile par un réseau de fraudeurs qui collaborent dans la commission des forfaits ad hoc.

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