Mr. Aimable Manirakiza au milieu et  Mr. Bruce-Vaillant Ntangibingura à gauche

BUJUMBURA, 29 jan (ABP) – Le Centre pour le développement et des entreprises dans la région des Grand Lacs (CDE Great Lakes) a organisé le lundi 28 janvier 2018, à Bujumbura, une campagne dénommée « “Birashoboka”, qui est centrée sur « Le rôle des professionnels des médias dans la réduction des barrières du climat des affaires au Burundi ».
Le directeur exécutif du CDE, M. Aimable Manirakiza a, à cette occasion, fait savoir que les professionnels des médias jouent un rôle incontournable. Par le biais de leurs supports d’information, a-t-il dit, ils sont capables de promouvoir des idées qui peuvent réduire la pauvreté au pays. Il a indiqué que la campagne “Birashoboka” vise à réduire les exigences en matière de création d’une entreprise et d’ouverture d’un compte bancaire au Burundi.
Selon M. Manirakiza, le gouvernement burundais a mis en place des procédures pour créer une entreprise, mais les entrepreneurs potentiels se heurtent à bon nombre d’obstacles. Certains de ces entrepreneurs se tournent ainsi vers l’économie informelle, a-t-il souligné, estimant que la  réduction au minimum des coûts pour démarrer une nouvelle entreprise est l’une des étapes les plus cruciales pour une économie prospère.
S’exprimant sous la casquette d’un consultant, M. Bruce-Vaillant Ntangibingura a, quant à lui, fait savoir que l’entrepreneuriat au Burundi fait face à de multiples contraintes liées au climat de l’investissement qui prive. La plupart des entreprises meurent à la naissance, et celles qui résistent ne contribuent pas, de façon remarquable, au développement de la nation. D’après lui, l’économie burundaise repose sur le secteur primaire dont la contribution au produit intérieur brut (PIB) s’établit à 43 %. Les activités agricoles sont dominées par les produits vivriers, au moment où la filière qui concerne l’exportation du café et du thé est en faible croissance.
Selon lui, le second secteur qui contribue le plus au PIB est celui des services (32 %). Il s’est développé ces dernières années en faveur des investissements dans les nouvelles technologies de l’information, notamment les télécommunications GSM qui sont devenues un facteur important dans la lutte contre les effets de l’enclavement. Au cours des dernières années, ces technologies ont connu une croissance de l’ordre de 6 à 8 %, a-t-il précisé.
Le secteur de la transformation (25 %) occupe une place beaucoup plus modeste, a-t-il fait remarquer, ajoutant que son essor est bridé par tous les facteurs économiques et sociaux qui sont à l’origine de la pauvreté structurelle du pays (petite taille, enclavement, faible capital humain, risque politique…). Le secteur industriel repose sur des industries agro-alimentaires auxquelles s’ajoutent les activités relevant de l’aménagement des infrastructures de base comme la construction, les travaux routiers et les chantiers publics ouverts dans les domaines de l’accroissement des capacités de production énergétique, a-t-il souligné.

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