BUJUMBURA, 9 nov (ABP) – Le ministère de la Communication et des Médias, en collaboration avec l’association Burundaise des femmes journalistes (AFJO), a organisé vendredi le 8 novembre 2019 à la maison de la presse, un atelier de vulgarisation de la charte des médias sensibles au genre et aux jeunes et à la présentation du comité de suivi de la mise en œuvre de ladite charte à l’endroit des responsables des médias.

Le ministre de la communication et des médias, M. Frédéric Nahimana (photo : à droite), a d’abord rappelé qu’une charte des médias pour l’intégration des dimensions jeunes et genre a été mise en place le 14 décembre 2018 par l’AFJO et les responsables des médias et qu’en date du 26 février de cette année son plan d’action a été adopté.

Il a profité de cette occasion pour sensibiliser les médias pour que  les femmes soient suffisamment représentées que ça soit dans les organes de prise de décision et des reporters.

Il a précisé que dans le métier du journalisme, les femmes devraient jouer un rôle important dans les domaines de l’économie, social, culturel et de l’administration.

Il a également ajouté que même si la moyenne de 50% de représentativité des femmes n’est pas encore atteinte, le gouvernement du Burundi est en train de faire tout son possible pour bien atteindre le  développement inclusif.

Il n’a pas manqué de souligner qu’en matière de développement inclusif, il y a certains défis à faire face comme les femmes rurales qui ne parviennent pas à accéder facilement aux technologies de l’information et de la communication, et il a invité les médias à tendre le micro envers ces femmes rurales pour qu’elles s’expriment elles aussi au sujet du développement du pays.

Selon toujours le ministre en charge des médias, il est nécessaire que la prise en compte de la dimension genre et le développement inclusif aient une place suffisante dans les médias dans le strict respect de la déontologie journalistique et que des informations qui handicapent le développement d’une femme ne trouvent pas de places dans les médias.

Le ministre de la communication et des médias a précisé que son ministère soutien le développement inclusif et il a demandé aux responsables des médias de s’approprier de la charte et de faire la sensibilisation à l’endroit de leurs journalistes pour que le développement inclusif se manifeste même dans les différentes productions médiatiques.

Après avoir présenté le comité de suivi de la mise en œuvre de ladite charte composée par 13 personnes dont  huit sont des femmes, le ministre a invité les membres de ce comité à être compétents et servir de modèle aux autres dans la sensibilisation sur le développement inclusif dans leurs différents médias d’origine.

Après la présentation du contenu de la charte par l’assistant du ministre en charge des médias, M. Thierry Kitamoya, qui montre que malgré les avancées en matière de promotion de l’égalité des genres au Burundi, il s’observe une faible visibilité des femmes et des jeunes dans les médias comme l’a montré l’étude menée par l’association des femmes rapatriées du Burundi (AFRABU ) en 2017, où dans les postes de prise de décision des institutions médiatiques les femmes occupent 9%, et le CNC indique que les présentateurs des journaux sont 33,2% femmes contre 66,8% d’hommes et que les reporters sont évalués à 1,8% femmes contre 82% hommes et les intervenants sont 15,6% femmes contre 84,4% hommes.

Les responsables des médias se sont engagés à s’approprier du contenu de la charte pour faire face à ces défis  à travers la sensibilisation pour le changement de mentalité expliquant qu’il y a un problème même pour les femmes qui se sous-estiment quelques fois.

La représentante légale de l’AFJO, Mme Diane Ndonse (photo : à gauche), a promis que l’AFJO va accompagner les médias pour faire face à certains défis.

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