BUJUMBURA, 7 mars (ABP) – La mosaïque du manioc (photo d’illustration), une maladie qui attaque le manioc et qui s’est déclarée il y a quelques années, reste un grand défi pour les agriculteurs de la province Bujumbura (ouest du Burundi), a-t-on constaté mardi à Kabezi.

En effet, malgré les efforts fournis par les chercheurs de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU), en vue de doter aux agriculteurs d’un appareil variétal de manioc résistant à cette maladie, ces efforts semblent être vains suite au non-respect des conseils des techniciens du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Interrogé sur les raisons qui font que la mosaïque continue à sévir dans toutes les communes de la province Bujumbura, le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage (DPAE), M. Daniel Mazarahisha a répondu que les agriculteurs n’ont plus d’engouement pour les nouvelles variétés de manioc, car elles ne donnent pas de chiquangue et de farine de manioc délicieuses, d’où ils préfèrent les boutures traditionnelles.

Les quelques agriculteurs contactés mardi par l’ABP à Kabezi affirment que les anciennes boutures donnent de la chiquangue et de la pâte délicieuses, quoiqu’elles ne résistent pas à la mosaïque du manioc.

Les tiges de manioc atteintes de mosaïque disposent des feuilles jaunâtres et des racines qui ne se développent plus, ce qui réduit la production du manioc, soulignent les mêmes sources. C’est ainsi que le directeur Mazarahisha lance un vibrant appel à ces agriculteurs conservateurs pour qu’ils rompent avec ces pratiques ancestrales et optent pour les nouvelles variétés, car selon lui, en matière de sécurité alimentaire, la quantité prime sur la qualité.

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