BUJUMBURA, 29 oct (ABP) – La Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH) de l’Université du Burundi (UB) pourrait, d’ici peu, connaître une restructuration avec des offres de formations professionnalisantes, quitte à aider les étudiants à s’orienter et s’intégrer facilement dans la vie professionnelle, a-t-on appris lundi le 28 octobre 2019 du doyen de cette faculté,  Dr Gélase Nimbona (photo).

Selon Dr Nimbona, plusieurs raisons militent en faveur de la restructuration de cette faculté.

D’une part, a-t-il dit, la faculté a le souci de diversifier les offres de formation en vue de répondre efficacement aux besoins de la société. D’autre part, la faculté envisage cette restructuration pour essayer d’adapter, de façon optimale, les offres de formation sur l’axe de l’adéquation « formation-emploi », qui est la clé même du système BMD. Bien plus, a précisé Dr Nimbona,  cette initiative a été dictée par le souci de la faculté de ressusciter l’engouement des jeunes lauréats des humanités générales à s’orienter dans les Sciences de langage et humaines. Car, a-t-il fait remarquer, après l’amputation à la FLSH  de la possibilité de former des enseignants, les étudiants qui croient que le seul marché du travail est l’enseignement ne veulent plus fréquenter cette faculté.

Les inscriptions de ces dernières années montrent une diminution progressive des effectifs dans cette faculté qui, depuis longtemps, regorgeait le plus grand nombre des étudiants de l’Université du Burundi. Ces derniers préfèrent aller dans d’autres instituts ou facultés où ils espèrent avoir du travail directement après la formation, a-t-il ajouté. Le doyen de la FLSH a en outre précisé que la réforme a été envisagée en deux étapes. Dans un premier temps, avec la venue du système BMD, la faculté a initié des filières professionnalisantes, qui sont non seulement nécessaires mais essentielles pour la vie du pays. C’est notamment les filières de Sociologie, d’Anthropologie, d’Environnement et de Démographie, de Traduction, de Communication et d’autres qui n’existaient pas dans l’ancien système.

Toutefois, a-t-il fait remarquer, comme ces filières étaient logées dans les anciens départements de la faculté avec leurs anciennes dénominations, le public n’a peut-être pas été au courant de toutes les innovations car seuls ces départements sont restés connus du monde extérieur de l’Université.

Dans la réforme en cours, certains départements auront de nouvelles dénominations qui cadrent avec la formation y dispensée. Autrement dit, a-t-il indiqué, les départements ont gardé la même connotation qui leur était attribuée dans l’ancien système.

La seconde étape est celle qui concerne la réforme effective de faculté actuellement envisagée. Dans cette réforme en cours, il est envisagé la création de nouveaux départements et de nouvelles filières dans le souci de répondre efficacement aux besoins de la société.

Avec l’accord des autorités compétentes en matière d’accréditation des programmes, la faculté envisage notamment de créer un département de Journalisme et Communication, un département de Sociologie-Anthropologie qui pourra particulièrement accueillir entre autres les lauréats de la section Sciences humaines et sociales du post-fondamental et la filière de Relations internationales et Diplomatie. Cette autorité académique se réjouit que ces nouveaux programmes, comme d’autres d’ailleurs déjà disponibles, soient  en gros professionnalisants. Ils faciliteront les lauréats à s’intégrer sur le marché du travail local, régional ou international.

Il sied de mentionner qu’un atelier de validation des nouvelles offres de formation envisagées au sein de cette faculté par des experts (une des étapes vers l’accréditation des programmes par la Commission nationale de l’Enseignement supérieur) a eu lieu le 10 septembre 2019.

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