BUJUMBURA, 9 nov (ABP) – La Banque de la République du Burundi (BRB) a organisé jeudi le 8 novembre 2018 à l’hôtel le Panoramique, un atelier de réflexion sur les nouvelles orientations de la politique monétaire, à l’endroit des directeurs généraux des différentes banques et institutions des micro- finances, les opérateurs économiques et tous les intervenants en matière de l’économie nationale.

Dans son allocution, le gouverneur de la BRB, M. Jean Ciza (photo), a rappelé que vers les années 1980-1984, avec la politique d’ajustement structurel, l’État, suite aux recommandations de ses bailleurs de fonds (Banque mondiale et le Fonds monétaire international), a cessé de financer les secteurs primaires (agriculture et élevage) et les secteurs secondaires (les industries et les autres secteurs de transformation) alors que ce sont ces  derniers qui portaient la croissance économique du pays.

Le gouverneur de la banque centrale a indiqué que des banques et des micro-finances ont aussi commencé à orienter leur financement dans le commerce général (le secteur tertiaire) et ont oublié les secteurs productifs pour la simple raison que les banques disposent des ressources à court terme et ne pouvaient pas les transformer en emploi à long et à moyen terme. En deuxième lieu, le secteur primaire est très risqué parce que soumis aux aléas climatiques, ce qui décourage les banques et les micro-finances à financer les projets de ce secteur, sans oublier les opérateurs économiques qui opèrent dans ce secteur qui ont peur de prendre des risques de financement parce que le coût du crédit est élevé, (16% du taux d’intérêt en moyenne).

Ciza a précisé qu’après ce constant par la BRB qui a le rôle d’assurer la stabilité des prix et qui ne peut pas être possible sans la croissance économique a pris le devant pour voir comment contourner les défis liés aux financements des secteurs productifs. Il a signalé que la BRB a décidé de mettre à la disposition des banques et des institutions de micro-finances des instruments pouvant les aider dans le financement des secteurs qui ont été délaissés.

Le gouverneur de la BRB n’a pas manqué de signaler que la banque centrale a voulu financer les secteurs porteurs de croissance économique à travers le financement des investissements productifs mais via les banques commerciales  et les micro-finances en mettant en place un système de refinancement qui permet à ce que les banques se refinancent à un taux bas, qui tend à ce que les secteurs productifs soient financés avec des taux accessibles. M. Ciza a promis aux participants que dans quelques jours, la BRB va travailler avec les banques et les micro-finances pour voir les projets qui sont dans leurs portes feuilles et analyser ensemble ceux qui peuvent être financés en priorité. Il a informé que la BRB va soutenir les banques qui sont orientées dans les secteurs productifs et qui peuvent entrer en contact avec les partenaires extérieures potentiels en matière de contracter des engagements en devises que la BRB devra garantir.

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