BUJUMBURA, 6 nov (ABP) – Le Conseil national de la communication (CNC) en partenariat avec l’Association des femmes journalistes (AFJO) a présenté, ce mercredi le 6 novembre 2019 aux responsables des différents organes de presse, le rapport trimestriel de monitoring des médias intégrant la dimension « genre ».

Cette activité avait l’objectif de réveiller la conscience des participants sur le niveau actuel de la prise en compte de la dimension « genre » aussi bien dans la population des journalistes et dans les postes de prise de décision dans les organes médiatiques que dans les contenus médiatiques.

Selon le président du CNC, M. Nestor Bankumukunzi (photo : à gauche), la dimension « genre » est un concept mondial à respecter. Ce débat initié par l’AFJO est louable, parce que rien ne se fait et rien ne se crée, a-t-il dit, en invitant les responsables des médias à en tenir compte dans l’organisation du travail.

Les médias sont appelés à produire des informations et des émissions sensibles au genre. Pour lui, les journalistes doivent donner la parole aux femmes parce que la parole est la base de tous les droits.

Les participants ont évoqué les barrières culturelles qui font que les femmes acceptent encore timidement d’être des personnes ressources. Il faut aller posément tout en sachant qu’il faut savoir approcher une source dans un domaine qui l’intéresse, a noté le président du CNC, en soulignant que les femmes parlent très bien si l’occasion leur est offerte. C’est aux journalistes de savoir orienter leurs questions et approcher les femmes. Les hommes sont souvent spontanés mais ne constituent pas toujours la bonne source, a-t-il renchéri. M. Bankumukunzi a demandé aux responsables des médias  d’intégrer cette préoccupation dans les conférences de rédaction, notamment dans l’orientation des sources d’information. Il a recommandé à l’AFJO d’approcher les fondateurs des organes de presse pour les sensibiliser sur  ce concept.

Selon la présidente de l’AFJO, Mme Diane Ndonse (photo : à droite), cette association compte encourager les journalistes et les médias ayant montré, dans leurs productions,  plus de sensibilité sur le genre. En effet, l’AFJO prévoit décerner, au mois de décembre, des prix aux médias qui se seront démarqués dans leur travail. Parlant de la représentation de la femme dans le monde médiatique, elle a souligné que  selon les données de 2018,  la femme est représentée à moins de 30% dans la population des journalistes et occupe moins de 10% des postes de prise de décision dans les organes  médiatiques.

Des commentaires sur l’état des lieux de la prise en compte du genre, des engagements et des propositions pour aller vers l’avant ont été dégagés dans le sens d’intégrer les aspects « genre » dans le travail journalistique et en vue de répondre à cet appel du CNC et de l’AFJO, les participants ayant compris que si la volonté y est, tout est possible.

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