BUJUMBURA, 26 fév (ABP) – Le ministère de la Justice, de la Protection civique et Garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana (photo : au milieu), en collaboration avec l’association Ntabariza – Solidarité avec les prisonniers et leurs familles (Ntabariza – SPF) a organisé mardi le 26 février 2019, à l’hôtel Royal Palace, un atelier d’information sur la mise en exécution de la grâce présidentielle à l’endroit de tous les intervenants en matière de réinsertion sociale.

Dans son allocution, Mme Aimée Laurentine Kanyana, a indiqué que conformément au décret No 100/08 du 23 janvier 2019 portant mesure de grâce présidentielle, elle estime que plus de 3000 condamnés vont bénéficier cette année de cette mesure. Elle a aussi ajouté que cette décision concerne la remise totale de la peine pour les condamnés dont la peine de servitude pénale principale est inférieure ou égale à 5 ans, certaines femmes enceintes ou allaitantes, certaines femmes ayant des nourrissons âgés au moins de 3 ans, les condamnés vivants avec un handicap manifeste, certains mineurs, les malades mentaux et ceux atteints des maladies incurables avec un stade avancé.  Exceptionnellement, les condamnés ayant purgé 3/4 de la peine et qui ont manifesté un bon comportement dans le milieu carcéral et dont les faits pour lesquels ils ont été condamnés sont moins graves vont bénéficier de la remise totale de la peine, a-t-elle ajouté.

                                                                             Vue des participants à la réunion

Pour mieux mener cette action, le ministère de la Justice a associé la société civile, en l’occurrence l’association Ntabariza-SPF, a indiqué Mme Kanyana. Une commission permanente chargée du suivi des dossiers des détenus a été chargée d’exécuter cette mesure, en collaboration avec les directeurs des différentes prisons du pays, a-t-elle précisé, signalant que les activités vont bon train.

Selon la ministre Kanyana, la sortie des prisonniers est souvent confrontée à un tas de problèmes surtout matériels comme le moyen de trouver du travail, les papiers administratifs, le logement et autres. Pour cette raison, elle invite tous les intervenants en matière de réinsertion sociale dont les procureurs, les gouverneurs de provinces, les administrateurs communaux, les élus locaux et la société civile à prêter main forte pour la réussite de cette activité afin que les libérés soient mieux intégrés dans leurs communautés respectives.

Le représentant légal de l’association Ntabariza – SPF, M. Jean Marie Nshimirimana, a salué la bonne collaboration avec le gouvernement du Burundi. Il a informé que l’association Ntabariza a élaboré un projet qui vise à accompagner la mise en exécution de la grâce présidentielle. Il a invité les partenaires financiers à soutenir cette activité. Quant aux les prisonniers qui sont dans les catégories bénéficiaires de la grâce, ils sont appelés à rester patients en attendant le jour de leur libération.

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