BUJUMBURA, 11 juin (ABP) – Les producteurs des plants de macadamia des provinces favorables à cette culture perçoivent déjà la production à consommer et le revenu généré sur base de cette production, a-t-on appris du chercheur sur la culture du macadamia à l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU), M. Déo Hakizimana  (photo),dans un entretien qu’il a accordé à l’ABP.

Hakizimana a fait savoir que la culture du macadamia a été introduite au Burundi depuis 2005, sur la décision du gouvernement du Burundi, dans l’objectif de diversifier les cultures d’exportation qui font rentrer des devises et qui profitent aux ménages par des revenus.

La culture du macadamia a été introduite à partir du Kenya, a-t-il déclaré, précisant que l’ISABU a commencé avec une pépinière didactique à Mutaho, dans un centre d’innovation de l’ISABU appelé Murongwe. L’ISABU a ainsi donné, en 2007, des plants greffés aux agriculteurs-pilotes des communes Isare, Kayanza, Mwumba et Nyamurenza. L’avantage du greffage est que les plants fruitiers greffés commencent à produire de manière précoce, a signalé M. Hakizimana, ajoutant que dans le cas du greffage, on est aussi sûr du produit qu’on va récolter.

Le chercheur sur la culture du macadamia à l’ISABU a également indiqué qu’en 2014 et 2015, le ministère ayant l’Agriculture dans ses attributions a distribué 50.000 plants greffés de macadamia aux producteurs vivants dans 28 communes de 14 provinces ayant une altitude moyenne et une température comprise entre 15 et 28Ċ pour faire sa promotion. Ces plants ont alors commencé à produire.

Les producteurs, qui se sont heurtés, dans un premier temps, au problème du marché d’écoulement de la production, poussent un ouf de soulagement, selon M. Hakizimana, signalant qu’un kilo coûte 2.500 et 3.000 FBu.

S’agissant de la motivation qui a occasionné l’introduction de cette culture au Burundi, il a signifié que c’est pour diversifier les sources d’exportation et de rentrer des devises, de créer de l’emploi et de lutter contre la pauvreté. Il a ajouté que le gouvernement comptait organiser la culture en forme de filière, ce qui génèrerait de l’emploi.

Concernant la valeur ajoutée par rapport à d’autres cultures, il a affirmé que les producteurs disent qu’ils gagnent plus par rapport aux autres cultures d’exportation comme le café, le coton et le thé.

S’agissant de l’atteinte de l’objectif qu’on s’est fixé, le chercheur sur le macadamia a précisé qu’au niveau de l’ISABU, l’objectif n’a pas encore été atteint car la production est encore petite. De plus, le projet comptait avoir vulgarisé plus de deux millions plants dans 15 ans, à partir de 2008, avec un cumul de valeur nette de plus de 43 millions de dollars. Il est à signaler que des plants greffés de macadamia sont disponibles à l’ISABU à 6.450 FBu le plant.

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