BUJUMBURA, 4 (ABP) – La Police nationale du Burundi (PNB) a présenté aux médias deux personnes qui sont accusées de ” porter atteinte aux bonnes mœurs burundaises”, ce jeudi 3 octobre 2019.

Selon le porte-parole de la PNB, Pierre Nkurikiye (photo), Oleg Baraka, un artiste chanteur est accusé qu’à travers ses œuvres artistiques il a porté atteinte aux bonnes mœurs “par la diffusion des images et autres pratiques”. À ce propos, le porte-parole de la PNB a mentionné 2 cas : une affiche que le concerné a publiée l’année passée pour sa chanson “tora iyo noti”, sur laquelle on y voit une fille presque nue. L’autre cas concerne le contenu du clip de sa chanson “délégué général”, où figurent des filles élèves pratiquement nues. L’intéressé voudrant montrer les infractions qui se commettent dans des écoles sans aucune preuve, selon le commissaire Nkwirikiye qui a fait savoir que plutôt, ces images ternissent l’image des écoles, comme si elles incitaient à la débauche.

Oleg Baraka est aussi accusé d’avoir affirmé que depuis qu’il est détenu il y a une semaine, on le met dans l’eau, une forme de torture de la part de la police, alors que ce n’est pas vrai. Une situation qui, selon le porte-parole de la PNB, profite aux détracteurs du Burundi qui accusent à tort la police burundaise de s’adonner à la torture.

A cette accusation, Oleg Baraka a indiqué qu’il ne subit aucun mauvais traitement, expliquant que c’est un ami auquel il a envoyé une vidéo depuis sa captivité qui a répandu ce mensonge.

Le porte-parole de la PNB a soulevé que les élèves qui ont figuré dans le clip vidéo “délégué général”, les responsables de l’établissement qui ont octroyé des locaux pour le tournage vont eux aussi être appréhendés pour plus d’enquêtes, sans oublier celui qui a fourni l’aide financière pour ce tournage et la sortie sur les réseaux sociaux de ce clip aux contenues “obscènes”.

Pacelli Iradukunda, est la 2ème personne qui a été présentée aux médias. Travaillant pour le compte de “waka light TV” en ligne, celui-ci est accusé de “s’ingérer dans la vie privée des artistes” en les filmant de force et en publiant leurs vidéos sur sa chaîne Youtub, a relevé Pierre Nkwirikiye, ternissant du même coup leur image. Il a fait savoir que toutes les personnes qui interviennent dans la production et la diffusion de ces images interdites vont être appréhendées et répondre de leur agissement.

Il a informé le public qu’il y a une unité spécialisée de la police des mineurs, du genre et de la protection des mœurs qui s’occupe de telles infractions, invitant les artistes à plus de prudence.

Les deux accusés ont reconnu qu’ils ont enfreint la loi sur les bonnes mœurs, sans savoir la portée de leurs agissements. Ils ont ainsi exprimé leurs regrets en demandant pardon à toute la population burundaise, aux dirigeants de ce pays, sans oublier la jeunesse qui est exposée à leurs productions médiatiques. Ils ont interpellé d’autres artistes à plus de vigilance sur le contenu de leurs productions pour qu’ils ne portent pas atteinte aux bonnes mœurs.

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