MUYINGA,  15 oct (ABP) – Les agriculteurs en province de Muyinga (nord-est du Burundi), attendent une production satisfaisante pour la saison agricole C 2019 surtout pour le maïs emblavé sur de grandes superficies dans les maris (photo), estime Roger Sendegeya, le directeur  du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (BPEAE). Selon lui, les agriculteurs ont donné  une place de choix à la culture du  maïs et plusieurs centaines d’hectares dans les marais ont été emblavés et ce, grâce à la sensibilisation des agriculteurs à la monoculture. A perte de vue dans les marais, le regard d’un passant est frappé par une verdure très luxuriante. Les agriculteurs se sont mis ensemble sous la houlette du BPEAE pour acheter des semences du maïs hybride en provenance de la Zambie. Ils ont pu rassembler une bagatelle somme de 46 millions de francs burundais pour l’achat des semences. Ils ont fait le semis en ligne,  associant la fumure organique et l’engrais chimique.  D’ici le mois de décembre, le maïs sera à maturité, et plusieurs tonnes sont attendues confie Sendegeya. Plus de 600 hectares de marais pour toute la province sont couvertes en maïs quelque  peu associés au haricot. Interrogé sur les soucis des agriculteurs, le directeur du BPEAE, évoque  la chenille légionnaire d’automne qui s’attaque au maïs. Mais aujourd’hui, cet insecte ne cause plus de ravages comme l’année dernière nuance-t-il. Plus de besoin en pesticide pour tuer la chenille. Les agriculteurs,  groupés en associations ou en coopératives font une descente pour une lutte manuelle.  Ils peuvent écraser sur le champ les chenilles attrapées ou les collecter et vont servir à l’alimentation de la volaille, explique-t-il. D’après ses estimations, on pourra avoir une production variant entre quatre  à cinq tonnes à l’hectare minimum. La production reçue sera conservée dans des sacs pics puis stockée dans des hagard communautaires  éparpillés dans les sept communes. A côté du maïs, d’autres agriculteurs ont, selon leurs désirs et en commun accord avec le BPEAE, cultivé du haricot, de la patate douce et de la pomme de terre. Ces trois cultures sont à maturité et l’heure est à la récolte,  précise la même source.

M. Sendegeya  appelle les agriculteurs à gérer en bon père de famille la production qui sera issue de la saison C2019, afin d’éviter la période de soudure parfois douloureuse. «Il faut qu’ils arrivent à la récolte de la saison A2020 sans casse”, a-t-il conseillé.

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