BUJUMBURA, 25 oct (ABP) – Le phénomène des faussaires de documents est ″en diminution″ au Burundi, grâce aux dénonciations populaires, a déclaré jeudi le 24 octobre, dans un point de presse à Bujumbura, le commissaire de police, Moise Nkurunziza, porte-parole adjoint du ministère burundais de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes.

Le commissaire Nkurunziza s’exprimait après que la police ait montré à la presse, dans les locaux du Service national de renseignement (SNR), un groupe de cinq faussaires (photo) de documents appréhendés entre le 19 et le 21 octobre 2019 par les forces de sécurité pour ″usage de faux en écriture″ des documents administratifs, publics et privés.

La police, a-t-il précisé, a pu appréhender ces ″criminels″, après avoir accédé le 18 octobre dernier à une information ″digne de foi″, faisant état de l’existence de ce groupe de faussaires de documents dans certaines localités relevant de la commune urbaine de Ntahangwa (nord de Bujumbura).

Les cinq individus ainsi appréhendées, a-t-il ajouté, sont MM. Gabriel Ndikumana, Albert Ngendakumana, Masudi Bigirimana et Janvier Masabo de nationalité burundaise, ainsi que Prime Mwenyebatu, de nationalité congolaise, en possession d’une carte de réfugié. Sur toutes ces personnes, a-t-il expliqué, la police a pu saisir un certain nombre de documents confectionnés par ″l’usage de faux en écriture″. Il s’agit notamment des cartes internationales de vaccination communément dénommées ″cartes jaunes″, des cachets de la Banque Commerciale du Burundi (BANCOBU), des permis biométriques de conduire, des titres de propriété, des diplômes universitaires et humanitaires, des cachets du parti CNDD-FDD (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie), des cartes nationales d’identité, des vignettes fiscales de l’Office burundais des recettes (OBR) ainsi que différents contrats et autres documents.

La police déplore qu’il y ait encore au Burundi des individus qui s’adonnent à la production de tels faux documents, car, a-t-il fait remarquer, ils exposent leurs responsabilités au cas où de tels documents sont saisis par les instances habilitées, conformément aux dispositions du code pénal burundais en vigueur, promulgué le 22 avril 2009. Le commissaire Nkurunziza a ainsi interpellé la population ″d’aiguiser sa vigilance″, afin d’éviter d’être victime de ces manœuvres frauduleuses, et d’alerter la police en cas d’accès à des informations faisant état de l’existence d’un réseau de faussaires ad hoc.

Par ailleurs, le commissaire Nkurunziza a profité de cette opportunité pour saluer la ″très bonne collaboration″ existant entre la police et les instances judiciaires, dans les poursuites engagées contre les faussaires de documents. A la question de savoir l’ampleur de ce phénomène de faussaires de documents au Burundi, il  a indiqué qu’en termes de statistiques, ″ ce phénomène régresse aujourd’hui, de plus en plus, grâce à la multiplication des diverses dénonciations des gens gagnés à la cause de la paix″.

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