BUJUMBURA, 6 sept (ABP) – Le ministre en charge de l’intégration du Burundi au sein de la Communauté est africaine (EAC), Mme Isabelle Ndahayo (photo : 1er plan), a répondu jeudi le 5 septembre 2019 à l’hémicycle de Kigobe, aux questions orales des parlementaires essentiellement centrées sur l’état des lieux de l’intégration du Burundi au sein de cette communauté et la position du Burundi par rapport à la politique de la fédération politique des pays membres de l’EAC.

Parmi les questions posées par les représentants du peuple figurent entre autres les avantages que le Burundi a déjà bénéficiés depuis son intégration à l’EAC, l’utilisation de la monnaie unique, et si la volonté du Burundi d’intégrer la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est possible.

A ces questions, le ministre Ndahayo a fait savoir que le Burundi a déjà bénéficié de beaucoup de profits dans l’intégration de l’EAC, notamment des infrastructures, des institutions sanitaires et d’autres qui sont en cours de construction. Le ministre Ndahayo a fait savoir que le Burundi soutient la politique de la fédération politique des pays membres de l’EAC, parce qu’elle présente beaucoup d’avantages, dont une vision commune qui conduit au développement économique, mais aussi la protection et la défense des intérêts communs.

Vue partielle des députés lors de la séance des questions orales

Quant à l’état des lieux de l’utilisation de la monnaie unique, Mme Ndahayo a fait savoir que les préparatifs sont en cours et qu’elle espère qu’en 2024, les pays membres commenceront à utiliser la monnaie unique. Quant aux avantages que le Burundi compte tirer de l’intégration des autres communautés régionales comme la SADC ou s’il est possible d’intégrer plusieurs organisations à la fois, le ministre a fait remarquer que le Burundi est un pays enclavé et que faire partie de plusieurs organisations va lui permettre l’accès à la mer. Quat à l’inquiétude que le Burundi ne peut pas appartenir à la fois à l’EAC et à la SADC, la ministre Ndahayo tranquillise en disant que même la Tanzanie appartient à ces deux organisations.

Les partenaires ont également voulu savoir l’état d’avancement de la construction du barrage électrique du Rusumo dont le fonctionnement devait normalement commencer en 2020. Le ministre a indiqué que les travaux de construction de ce barrage ont été perturbés par le problème d’indemnisation de la population, mais que d’ici mars 2021, ce barrage sera fonctionnel. Ces élus du peuple ont soulevé la question de savoir pourquoi le Burundi contribue un même montant au même titre que d’autres pays, comme la Tanzanie et le Kenya, alors que les profits ne seraient pas les mêmes, le ministre Ndahayo a fait savoir qu’actuellement, la situation se présente de cette manière, mais que des réclamations ont été soumises, tout en espérant que la réponse sera favorable.

A la question de savoir quand le français sera utilisé comme outil de communication à l’EAC au même titre que l’anglais et le kiswahili, le ministre a indiqué que les Burundais ont intérêt à continuer à apprendre l’anglais, en attendant que le français soit adopté comme langue de communication au sein de l’EAC.

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