BUJUMBURA, 19 sept (ABP) – L’Institution de l’ombudsman burundais a sorti une déclaration ce mercredi le 18 septembre 2019 qui dit que de fausses informations ont circulé sur les réseaux sociaux concernant la rencontre de l’ombudsman burundais, M. Edouard Nduwimana avec certains hommes politiques burundais de l’opposition vivant en exil.

Selon cette déclaration, cette institution indique qu’il n’y a pas de processus de dialogue ou de négociation en cours conduit par cette institution. Il signale qu’au cours d’une mission qui l’a conduit au Caire et à Nairobi du 26 août au 2 septembre 2019, l’ombudsman burundais a eu l’opportunité de rencontrer à Nairobi certains hommes politiques de l’opposition pacifique vivant en exil et ne faisant pas objet de poursuites judiciaires, dans le cadre de la sensibilisation au retour au pays.

La déclaration mentionne que dès l’ouverture des discussions, M. Nduwimana a tenu à informer ces politiciens qu’il ne s’agissait pas d’une relance quelconque du processus de dialogue inter burundais, encore moins de négociation.

Cette déclaration précise que la réunion s’inscrivait dans la droite ligne avec celles déjà organisées à l’intérieur du pays et à l’extérieur comme au mois d’août 2017 à Helsinki et qu’elle cadre parfaitement avec les missions de l’institution. Elle ajoute que ce n’est pas au nom du gouvernement ou du président de la république que l’ombudsman a tenu cette rencontre mais au nom de la loi qui l’autorise de le faire.

La déclaration informe qu’à l’issue des échanges, ces politiciens ont soulevé certains points notamment la libération des prisonniers politiques, l’ouverture de l’espace politique, la modification de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la mise à disposition des passeports pour certains d’entre eux, le rapatriement en un seul groupe de tous les opposants politiques, la levée des mandats judiciaires émis contre certains d’entre eux, la mise à leur disposition d’une unité propre de sécurité une fois rentrés et d’autres.

Ces politiciens ont informé la délégation conduite par l’ombudsman qu’ils souhaiteraient rentrer  mais que préalablement ils devront discuter de ces questions avec un représentant du gouvernement dûment mandaté.

A ce sujet, la déclaration indique que l’ombudsman burundais leur a rappelé que pour le moment, la priorité du gouvernement est la préparation des élections prochaines et la mise en application du Plan national de développement du pays.

Il leur a aussi informé que cette séance était la dernière entre eux et l’institution et que d’autres rencontres pourront probablement être envisagées après les élections générales de 2020.

La déclaration signale que dans ces séances de travail l’ombudsman était accompagné de cinq cadres de cette institution.

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