BUJUMBURA, 23 sept (ABP) – La Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) a organisé ce lundi 23 septembre 2019 à Bujumbura, un atelier de formation initiale de 5 jours à l’endroit de ses membres. Le président de cette commission, Dr Sixte Vigny Nimuraba (photo), a, à cette occasion, indiqué que les commissaires de cette dernière sont choisis dans les différentes couches de la population burundaise. Selon lui ces derniers sont venus avec une capacité intellectuelle qui diffère, mais aussi avec une expérience différente.

Cette formation va jouer un rôle important, en ce sens qu’elle va permettre d’avoir une meilleure vision des droits de l’homme, ce qui va permettre une meilleure planification. M. Nimuraba a également souligné que la formation va porter sur différents points, notamment la compréhension globale du concept «Droit de l’homme», étant donné qu’il est vague, englobant les droits de l’enfant, des personnes vulnérables, de la femme, etc. Deuxièmement, il sera question d’évoquer des instruments fonctionnels et organisationnels de base sur le contexte national en droit de l’homme, tandis qu’en troisième lieu, les membres de la CNIDH vont essayer de comprendre comment dresser les questions liées aux droits de l’homme et les stratégies d’y faire face, a-t-il ajouté.

Selon toujours le président de la CNIDH, cet atelier va permettre aux commissaires d’être au courant des différentes données en rapport avec les autres institutions tant nationales qu’internationales des droits de l’homme, car a-t-il poursuivi, de telles commissions n’existent pas seulement au Burundi, mais qu’ils se trouvent partout en Afrique et au monde entier.

Si les commissaires ne connaissent pas comment fonctionnent d’autres organisations des droits de l’homme, il sera difficile pour eux de statuer sur la priorité et l’approche qu’il faut utiliser. Cette formation va ainsi permettre de savoir les moyens de succès que les autres ont utilisé, a-t-il ajouté. Le président de la CNIDH a en outre fait savoir qu’à la veille des élections de 2020 au Burundi, il se manifeste beaucoup de cas de violations des droits de l’homme, raison pour laquelle il faut se préparer à temps et être outillé en matière de gestion de cette période cruciale.

A la question de savoir la position de la CNIDH par rapport à l’intolérance politique qui se manifeste dans certains coins du pays, il a fait savoir que cette commission a été la première à donner des conseils au gouvernement et aux différentes institutions étatiques pour qu’elles puissent faire la campagne pour la tolérance politique. Dans cette optique, a-t-il indiqué, des responsables des différents partis politiques ont été approchés pour leur montrer qu’ils sont les premiers à livrer des discours de paix et de cohésion sociale, affirmant qu’actuellement, la situation va en s’améliorant.

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