BUJUMBURA, 3 mai (ABP) – Le Conseil national de la communication (CNC) a promis jeudi d’intégrer les dimensions « genre » et « jeunes » dans son canevas de monitoring des contenus des médias, selon le président de cette instance de régulation des médias, M. Nestor  Bankumukunzi (photo : au milieu), qui s’exprimait à l’ouverture d’une conférence-débat sur la place et l’image des femmes et des jeunes dans les médias et l’usage des TIC (Technologies de l’information et de la communication) organisée à Bujumbura par l’Association burundaise des femmes journalistes (AFJO), en collaboration avec le CNC, grâce à l’appui du Royaume des Pays Bas, via l’ONG « CORDAID ».

D’après M. Bankumukunzi, le CNC assure, d’une manière générale, la promotion de la liberté de la presse, veille au respect de l’expression pluraliste des courants de pensées dans la presse et la communication. Les femmes et les jeunes ont besoin des médias pour porter leurs voix plus loin sur les thématiques qui hantent la société, notamment les violences basées sur le genre, les changements climatiques, la participation politique des femmes, le relèvement économique, le leadership féminin et la gouvernance locale.

Pour des questions relatives au genre, les médias ont une responsabilité particulière en matière de promotion des femmes et des filles. Les médias contribuent fortement à la façon dont la société se représente elle-même et de cette manière, ils participent à son évolution. Ils contribuent aux transformations sociales, économiques et culturelles, a-t-il dit.

Les femmes burundaises en générale et les femmes journalistes en particulier font face à de nombreux défis dont le poids culturel, l’analphabétisme qui limite l’accès des femmes rurales à l’information et le manque de temps pour intervenir dans les médias, à cause de la surcharge des travaux familiaux, a souligné M. Bankumukunzi.

Selon un rapport du CNC des mois de juin et juillet 2016, cité par la présidente de l’AFJO, Mme Diane Ndonse, le nombre d’hommes qui prennent la parole dans les médias est largement supérieur à celui des femmes. Les femmes présentatrices des journaux étaient 33,2% contre 66,8% d’hommes pendant cette période. Les  femmes reporters étaient à 18% au moment où les hommes étaient à 82%.  Les femmes intervenaient dans les médias en tant que personnes ressources à 15,6% contre 84,4% des hommes. Le même rapport a montré que peu de femmes intervenaient sur des sujets politiques en tant que journalistes ou en tant que personnes ressources. Comme dans les instances de prise de décision des autres secteurs de la vie, les femmes ne sont pas visibles dans les sphères décisionnelles des médias.

Au cours du débat, des actions stratégiques ont été proposées pour améliorer l’accès et l’image des femmes dans les médias.

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