BUJUMBURA, 2 sept (ABP) – Le 2ème vice-président de la République du Burundi, M. Joseph Butore (photo), est rentré lundi au Burundi après son séjour au Japon où il a participé à la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD 7) qui s’est tenue du 28 au 30 août dernier. A son arrivée à l’aéroport international « Melchior Ndadaye » de Bujumbura, M. Butore a déclaré à la presse que les débats et les échanges de cette 7ème édition de la TICAD ont été orientés vers le renforcement des investissements en Afrique. Il a précisé que le thème central de la conférence était de faire progresser le développement de l’Afrique en faisant recours au peuple, à la technologie et à l’innovation. Les séances ont été articulées sur six thématiques, à savoir les techniques de l’information et de la communication, l’amélioration du climat des affaires et le dialogue avec le secteur privé, l’agriculture, l’éducation et les ressources humaines, la paix et la stabilité et l’économie bleue.

Au cours d’un état des lieux, une carte de développement du continent africain a été dressée. Le 1er constat général est qu’aujourd’hui, l’Afrique sait ce qu’elle veut et est consciente de l’étape déjà atteinte. L’Afrique sait où elle veut aller et voit l’objectif qu’il veut atteindre. Et cela se lit à travers notamment l’agenda 20-63 qui est la boussole de l’Afrique. De plus, chaque pays a son document d’orientation stratégique. Pour le cas du Burundi, c’est le Plan national de développement (PND) sur 10 ans. Le 2ème constat a été fait à partir des exemples concrets qui montrent qu’aujourd’hui, le continent africain est capable et est prête à accueillir de gros investisseurs, entre autres la compagnie Ethiopian Air Lines qui effectue ses vols pratiquement dans tous les pays africains et effectue des vols dans n’importe quelle partie du monde. Dans le secteur bancaire, on a cité l’exemple de l’ECOBANK qui a commencé au Togo et qui, aujourd’hui, a ouvert ses bureaux dans 23 pays africains. Le 3ème constat fait est que les temps sont dépassés pour qu’on ne continue pas à dire que l’Afrique est une zone à haut risque, et qu’elle ne peut pas accueillir de gros investissements. On s’est rendu compte que certains grands projets sont plus rentables quand ils sont exécutés en Afrique que quand ils sont exécutés ailleurs. Par ailleurs, il n’y a aucun pays au monde où il n’y pas de risque, a souligné Dr Butore. D’après lui, la question de risque est un tabou à mettre de côté pour ne pas bloquer le développement de l’Afrique.

S’agissant de ce qu’il faudrait faire, comment le faire et où prioritairement le faire, les participants à la TICAD 7 ont été tous unanimes qu’il faut oser faire ce que le citoyen africain est capable de faire. Comme manière de le faire, il faut intégrer les idées d’affaires, les innovations dans les entreprises et le Japon est prêt à accompagner les Etats africains.

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