RUTANA, 9 avr (ABP) – Les responsables des partis politiques œuvrant en commune et province Rutana (sud-est du pays), certains policiers et les lauréats de l’école de la démocratie (un courant de pensées) (photo de famille des participants) sont, depuis jeudi et vendredi, dans un atelier d’échange d’expériences  sur le vécu de  tous les jours en matière de sécurité.

Organisé par le Programme de formation au leadership au Burundi (BLTP : Burundi leadership training program), une association locale sans but lucratif qui travaille en partenariat avec l’institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) dans le cadre de renforcement des capacités des partis politiques, cet atelier avait pour objectifs d’amener les participants à se connaître et à s’apprécier mutuellement, à intérioriser que la question de sécurité est une affaire de tous et à se reconnaitre comme acteurs pour assurer la sécurité des biens et des personnes, à comprendre de la même façon la nouvelle philosophie qui sous-entend la police de proximité et les comités mixtes de sécurité humaine et à établir un lien entre les questions  de développement et celles de sécurité.

Durant les deux jours passés ensemble, les participants se sont penchés sur le contexte sécuritaire et ses défis sur le plan individuel, collectif et dans le domaine politique. Ils ont également parlé de la sécurité dans les domaines de l’économie, de l’alimentation, de la santé et de l’environnement. Ils se sont également penchés sur les problèmes de sécurité dans le vécu de tous les jours et ont relevé certains problèmes qu’ils rencontrent.

Se parlant en toutes franchises, sans détours ni faux-fuyants, les uns et les autres ont accueilli sportivement des critiques portées contre eux et ont promis de changer d’abord eux-mêmes et ensuite d’inciter les autres à changer des comportements indignes.

Parlant des 11 axes de la police de proximité, les participants ont reconnu que certaines tâches revolues à ce corps sont bien remplies, mais qu’il y en a d’autres qui sont mal faites à cause de certains agents qui attendent à être soudoyés pour le faire. Ces 11 axes de la police de proximité sont la sécurité comme une affaire de tous les acteurs de la société, le partenariat, la collaboration avec la population, la prise en compte des besoins et des attentes de la population, les tâches policières de base, l’obligation de rendre compte, l’accessibilité, la disponibilité et la visibilité, la prévention ou la pro-activité dans la résolution des problèmes, l’usage légal de la contrainte, le bien-être du personnel policier et enfin le décasernement et la délocalisation.

Quant aux engagements pris par les participants, les responsables des partis politiques se sont résolus d’aller enseigner à leurs militants que sans la sécurité, rien ne peut marcher, ceci pour qu’ils s’impliquent eux-aussi dans cette affaire.

Tous les participants de toutes catégories confondues ont convenu de renforcer les comités mixtes de sécurité parce qu’il a été constaté que certains ont délaissé ce travail au seul parti au pouvoir, alors que tout le monde est appelé à apporter sa contribution dans ce domaine. Ils ont en outre promis d’user de la tolérance politique en laissant les autres travailler, sans provocation pas une fois sur terrain.

Les lauréats de l’école de la démocratie se sont engagés à servir de bon exemple aux autres, chacun suivant sa provenance.

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