BUJUMBURA, 28 juin (ABP) – Un recueil des dispositions pertinentes de promotion et de protection des droits des femmes commandité par la COCAFEM/GL (Concertation des collectifs des associations féminines de la région des Grands lacs), réalisé avec l’appui financier de l’ONG Care International et validé mercredi 27 juin a été puisé dans une vingtaine d’instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux.

Ce recueil exécuté par le consultant Pierre Ndayisenga (photo : 2ème à partir de la droite) a retenu environ 200 dispositions pertinentes. Sur les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), il a été retenu six articles en rapport notamment avec l’égalité en droits, la participation politique de la femme, le mariage, la responsabilité dans le ménage, la gestion des biens, les droits des travailleurs et l’assistance lors de la maternité.

L’article 1er de la DUDH stipule que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

L’article 2 al 1 précise que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la DUDH, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

L’article 16 dit qu’à partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat.

Selon l’article 21 de cette déclaration, toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.

Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal (article 23). La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciale. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

D’après la COCAFEM/GL, les femmes et les filles sont confrontées à de stéréotypes et des préjugés et subissent toujours des injustices et des discriminations dans les différentes sphères de la vie qui puisent dans le langage et dans les pratiques socio culturelles burundaises et dans des législations et politiques peu sensibles au genre ou ne le sont pas du tout.

La concertation prône des interventions orientées dans le sens d’agir sur les pratiques socio culturelles discriminatoires et les cadres légaux et politiques en vigueur discriminatoires qui renforcent ces discriminations afin de changer cette situation et ainsi permettre à la femme et à la fille de jouir pleinement de leurs droits.

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