BUJUMBURA, 27 nov (ABP) – L’ombudsman burundais, Edouard Nduwimana (photo : au milieu), accompagné du ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’information, Mme Evelyne Butoyi (photo : à gauche), a visité ce mardi le 27 novembre 2018, l’Office national des télécommunications (ONATEL). Il a signalé à cette occasion que l’objectif de cette visite se conforme à la Constitution burundaise en son article 243 qui stipule que cette institution peut intervenir, comme observateur, en ce qui concerne le fonctionnement de l’administration publique, dans le but de soutenir l’État dans le renforcement de la bonne gouvernance.

Nduwimana a précisé qu’il vient aussi pour échanger avec le personnel et voir comment trouver une solution aux problèmes auxquels se heurte l’ONATEL, ajoutant que l’État du Burundi souhaite mettre  l’ONATEL au même niveau que les autres entreprises privées de communication comme Econet leo, Lumitel, Smart et autres, pour que cette entreprise publique soit plus dynamique. C’est ainsi qu’il a invité le personnel de l’ONATEL à être plus performant pour gagner le maximum de clients, parce que l’entreprise possède tous les atouts en terme d’infrastructures et d’équipements dans tout le pays. Il a dit non à la mauvaise gestion de la chose publique et des ressources humaines qui a caractérisé les anciens dirigeants de cette entreprise, à tel point que l’ONATEL paiera 3 milliards 498 millions de nos francs à 108 employés qui ont été chassés injustement.

Le ministre de tutelle, Mme Evelyne Butoyi a exprimé à son tour ses remerciements envers l’ombudsman burundais pour les conseils et les contributions qu’il vient de prodiguer, tout en promettant que son ministère va aider l’ONATEL à les mettre en application.

Dans son mot d’accueil, le directeur général de l’ONATEL, M. Privat Kabeba (photo : à droite), avait présenté la situation économico-financière de cette entreprise de santé financière fragile et les défis qui la hantent, notamment le vieillissement des équipements actuellement dépassés, et dont même les fournisseurs n’acceptent plus d’assurer maintenance. M. Kabeba a expliqué que cela a fait que l’entreprise soit facilement concurrencée par d’autres entreprises privées, à telle enseigne qu’elle a perdu une grande partie de sa clientèle.

Le directeur général de l’ONATEL a aussi indiqué que l’entreprise a passé dix ans sans élaborer aucun projet, suite au programme de l’État qui voulait sa privatisation. Cela a entrainé l’entreprise dans une situation ingérable d’endettement envers ses fournisseurs. Malgré tous ces défis, a-t-il affirmé, avec un appui de l’État, l’ONATEL a déjà entamé un processus de redressement, grâce à son réseau de fibre optique qui offre une connexion rapide à l’Internet et qui est en train d’être installé tout au long de la ville de Bujumbura et à sa téléphonie mobile ONAMOB qui est en train d’être redynamisée à 4 G.

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