BUJUMBURA, 4 avr (ABP) – Le directeur du Programme national intégré lèpre et tuberculose (PNILT), Dr Herménegilde Nzimenya (photo), a indiqué à la presse mercredi le 3 avril 2019, à l’hôtel Royal Palace de Bujumbura, dans un atelier de sensibilisation des parties prenantes sur l’ampleur de la tuberculose, que cette maladie est une réalité au Burundi.

Selon les chiffres, plus de 7000 cas ont été enregistrés en 2017 au moment où en 2018, on a enregistré 7202 cas, a fait savoir Dr Nzimenya, précisant que ces chiffres montrent que c’est une maladie qui continue à attaquer pas mal de personnes au Burundi. Cette maladie, qui se transmet par voie aérienne, peut facilement pénétrer dans une personne sans tenir compte de son état d’immunité.

Selon le directeur du PNILT, la tuberculose se présente sous deux principales formes, à savoir la forme de tuberculose maladie qui est plus dangereuse du point de vue de sa transmission, et la tuberculose multi-résistante qui est difficile à traiter parce que la durée de traitement est longue, soit neuf mois.

La tuberculose présente des défis en matière de diagnostic et de prise en charge, d’après la même source. Les symptômes de cette maladie sont une toux qui dure deux semaines, une perte de 3 kg en un mois, une altération de l’état général et une fatigue à tout moment, a fait savoir Dr Nzimenya. Si une personne présente ces symptômes, il doit se précipiter à une structure de soins pour un diagnostic rapide, et un traitement qui dure six mois est obligé, a-t-il dit, ajoutant que le malade doit scrupuleusement respecter tous les consignes données par le médecin, dont celle de toujours se présenter à l’hôpital pour prendre des médicaments.

Dr Nzimenya a signifié que si le malade s’absente pour la prise des médicaments, il va développer la tuberculose multi résistante, et il est même obligé d’être hospitalisé au centre national de prise en charge de Kibumbu. Le directeur du PNILT a profité de cette occasion pour inviter ceux qui ont déjà attrapé la maladie à suivre les conseils des médecins, surtout que, a-t-il souligné, c’est une maladie curable.

Il a évoqué certains facteurs de risque de la tuberculose, dont la pauvreté, les mauvaises conditions de vie et de travail, être porteur du VIH /Sida et d’autres affections qui affaiblissent le système immunitaire comme le diabète, la silicose, le tabagisme, la malnutrition, l’usage nocif de l’alcool et l’abus d’autres substances.

Pour minimiser le risque de contracter la maladie, des mesures sont nécessaires non seulement dans le secteur de la santé, notamment la réalisation de la couverture sanitaire universelle et la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles qui sont des risques majeurs, mais aussi dans d’autres secteurs de développement, notamment la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la sécurité sanitaire, a dit le directeur du PNILT, conseillant d’éviter la malnutrition et de veiller aux meilleures conditions de vie et de travail.

Pour mettre fin à la tuberculose, une approche multi sectorielle est nécessaire d’ici 2025, a-t-il déclaré, tout en rappelant que le diagnostic et le traitement de la tuberculose se font gratuitement. Il invite tous les Burundais à se présenter dans des structures sanitaires pour voir leur état de santé.

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