BUJUMBURA, 24 déc (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida à travers le Programme national de santé de la reproduction (PNSR) a organisé vendredi le 21 décembre 2018 à Bujumbura, en collaboration avec l’ONG CORDAID, un atelier-media d’information et de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes.

Dans son exposé, le directeur du PNSR, Dr Juma Ndereye (photo), a, après avoir donné la définition de la santé sexuelle et reproductive, parlé des composantes de cette dernière. Il a mentionné la maternité à moindres risques et santé néonatale, la planification familiale, la prévention et la prise en chef des infections sexuellement transmissibles (IST) et du VIH/Sida, la prévention et la prise en charge des complications de l’accouchement, etc.

S’agissant du taux de l’accouchement chez les adolescentes, Dr Ndereye a indiqué que des enquêtes ont révélé que le taux de couverture nationale en 2017 s’élève à 83,5% au moment où il s’élevait à 79,76% en 2016. Pour lui, il y a eu une amélioration.

Selon Dr Ndereye, il se remarque chez les adolescentes, des décès maternels qui sont dus à diverses causes. Il a indiqué comme principales causes, l’hémorragie qui s’évalue à 42,8%, le paludisme (21,2%) et l’infection (19,2%), ajoutant que ces décès surviennent à différents moments : 18,5% durant la grossesse, 6,8% à l’accouchement, 52% durant le post-partum immédiat (24-48heures) et 19,9% meurent 42 jours après l’accouchement. Dr Ndereye a aussi fait savoir que la planification familiale se heurte  souvent à certains défis, notamment la persistance des rumeurs ainsi que des barrières socioculturelles, l’insuffisance des sages-femmes dans les services de maternité, etc. Ceci entraîne une fécondité très élevée dont les causes sont les grossesses trop précoces, les grossesses trop rapprochées, les grossesses trop nombreuses ainsi que les grossesses trop tardives.

En vue d’éduquer les jeunes adolescents en matière de santé sexuelle et reproductive, Dr Ndereye demande aux parents d’oser parler des sujets sur la sexualité avec leurs enfants. Le même appel est lancé aux enseignants pour des cours sur cette matière sans oublier que les journalistes sont eux-aussi appelés à animer des émissions sur la même matière.

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