BUJUMBURA, 14 fév (ABP) – Le ministre burundais de la Communication et des Médias, M. Frédéric Nahimana (photo : 3ème à partir de la gauche), a recommandé mercredi aux médias, de “jouer un rôle positif” particulièrement aux prochaines élections générales burundaises de 2020.

Le ministre Nahimana a lancé une telle interpellation à l’occasion d’une cérémonie solennelle de célébration de la journée mondiale de la radio, édition 2019, organisée sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), avec le thème central : “Dialogue, tolérance et paix”. Il a souligné qu’au cours du rendez-vous électoral attendu au Burundi en 2020, les médias doivent jouer le rôle de “collaboration, de facilitation, de critique et même de surveillance” afin de développer dans le pays une culture de dialogue, de tolérance et de paix.

“Dans le rôle de collaboration, les médias peuvent jouer un rôle de formation patriotique très important dans le pays. Les médias, en collaboration avec les autres instances de régulation et d’autorégulation, constituent une voie incontournable d’éducation, de formation de l’opinion et d’information de la population”, a précisé le ministre de la Communication et des Médias.

Pour lui, même si toutes les productions médiatiques burundaises devraient être caractérisées par cette devise de 2019 qu’est le dialogue, la tolérance et la paix, il peut y avoir ce qu’il a qualifié de “quelques dérapages” liés à certaines circonstances.

“Les évènements de 2015 qui ont occasionné la fermeture de certaines radios en sont une illustration y relative, et nous espérons quand même que cette situation n’arrivera plus dans la famille des médias burundais”, a-t-il expliqué.

Les invités à la célébration de la journée mondiale de la radio

Ces radios, fermées avec des “affaires encore pendantes en justice”, sont la Radio publique africaine (RPA), la Radio sans frontières-Bonesha FM (RSF-Bonesha FM) et la Radio-télévision Renaissance.

Le ministre Nahimana a fait remarquer que cette journée mondiale de la radio, édition 2019, coïncide avec la naissance de nouvelles radios qui font que le paysage radiophonique burundais totalise à ce jour plus de 20 stations qui fonctionnent sur le territoire burundais.

“Malgré quelques problèmes surtout d’ordre financier, le développement de la radio au Burundi est une réalité”, a-t-il insisté.

Le gouvernement du Burundi continuera à soutenir le développement de la radiodiffusion, a-t-il annoncé, avant de faire remarquer que cela transparaît dans la nouvelle loi régissant la presse au Burundi promulguée le 14 septembre 2018. Il en a profité pour inviter les radios burundaises à bien accompagner le Plan national de développement (PND) allant de 2018 à 2027.

Auparavant, le président et représentant légal de l’Association burundaise des radio-diffuseurs (ABR), M. Onésime Harubuntu (photo : 2ème à partir de la gauche), était intervenu pour remercier le gouvernement burundais du président Pierre Nkurunziza pour avoir inséré dans la nouvelle loi sur la presse promulguée le 14 septembre 2018, des clauses (articles 59 et 60) exonérant la Taxe pour la valeur ajoutée (TVA) à l’importation en matériel d’équipement pour les organes de presse et de communication.

Reconnaissant que les radios burundaises faisaient face à des “défis de moyens”, le président de l’ABR en a profité pour lancer un “appel vibrant” aux partenaires techniques et financiers (PTF) afin de les aider à remplir leurs missions de “construction” d’un Etat démocratique et prospère.

Par rapport aux prochaines échéances électorales burundaises de 2020, M. Harubuntu a recommandé qu’il faille “rester vigilant” avant de laisser entendre que pendant les moments forts des processus électoraux au Burundi, il est arrivé que certaines radios “subissent des manipulations” politiciennes.

A ses yeux, l’organisation d’une ligne éditoriale commune qui favorise la tolérance et la paix au Burundi, notamment via la “synergie burundaise des médias” qui a déjà fait ses preuves au cours des précédentes élections démocratiques burundaises tenues en 2005, en 2010 et en 2015, reste une bonne balise de référence au plan professionnel à même de constituer une “force de résistance contre les manipulations de tous genres.

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