BUJUMBURA, 24 oct (ABP) – Le président du Conseil national de la communication (CNC), M. Nestor Bankumukunzi (photo), a tenu mercredi le 24 octobre 2018 une réunion d’échange avec les responsables des médias. C’était dans le cadre de l’approche de dialogue mise en avant par le CNC afin de permettre aux médias de travailler librement dans le respect de la loi.

Bankumukunzi a précisé que parmi les missions confiées au CNC figure celle de veiller à la liberté de la communication écrite, audio-visuelle et électronique dans le strict respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs. Le CNC s’est engagé à respecter et faire respecter la loi dans toutes ses dimensions, a-t-il dit, exhortant les responsables des médias à mettre en avant le professionnalisme matérialisé par le respect de la loi, et surtout l’offre des programmes de qualité qui cadrent avec les besoins des consommateurs des programmes médiatiques.

Le débat était porté sur deux points, à savoir l’évaluation critique de la prestation des médias faite par le CNC de juillet à septembre, ainsi que l’état d’avancement de la délivrance de la carte professionnelle de presse.

Concernant l’évaluation critique de la prestation des médias dans le trimestre passé, M. Bankumukunzi a souligné que l’évaluation s’est basée sur la loi organique du 8 mars 2018 du CNC et la loi régissant la presse de 2015, ainsi que le code de déontologie de la presse burundaise et la ligne éditoriale de chaque organe de presse. Après l’analyse thématique des contenus développés par les médias évalués, le président du CNC a évoqué les fautes professionnelles constatées. Il a cité, entre autres, le fait de se focaliser sur Bujumbura et ses environs lors de la recherche de l’information, le déséquilibre de l’information et la non vérification des sources, l’atteinte aux bonnes mœurs, le non-respect de la signalétique relative à la limite d’âge pendant la diffusion des films, la révélation de l’identité des enfants victimes des violences sexuelles ainsi que des fautes de langue et des défaillances techniques.

Malgré les fautes professionnelles relevées, des succès ont été observés, notamment le respect des lignes éditoriales et des cahiers de charge, ainsi que la communication des réalisations nationales. Le respect des principes d’équilibre de l’information et de pluralisme de l’information a été constaté sur la majorité des médias, a déclaré M. Bankumukunzi, soulignant qu’il y a des fautes professionnelles qui ont été commises suite à l’ignorance. Il a ainsi proposé aux responsables des médias de vulgariser les différents textes régissant la presse et un encadrement de proximité des personnels, étant donné qu’une école de journalisme n’existe pas dans notre pays.

S’agissant de l’état d’avancement de la délivrance de la carte professionnelle de presse, Mme Aimée-Divine Niyokwizera, vice-présidente du CNC, a fait savoir que cette carte est un document indispensable pour mettre de l’ordre dans le métier. Elle a indiqué que l’enregistrement est presque terminé même si certaines personnes ne sont pas en ordre avec les documents exigés pour avoir accès à cette carte. Il reste le payement pour la confection des différentes cartes de presse, a-t-elle précisé. Selon la vice-présidente du CNC, le souhait est que l’organisation du lancement officiel de la distribution des cartes professionnelles de presse se fasse avant la fin de cette année.

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