BUJUMBURA, 25 oct (ABP) – Les députés burundais ont adopté mercredi à l’unanimité (100% des 94 votants) le  projet de loi portant ratification par le Burundi de l’accord de prêt n°13324P entre le Burundi et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) relatif au projet de réhabilitation de la route nationale n°3 Bujumbura – Nyanza-Lac, tronçon Rumonge – Nyanza-Lac, signé à Vienne le 27 août 2018.

Le coût de la réhabilitation de ce tronçon d’une longueur de 52 km est de 68 millions de dollars américains (119 milliards de FBu). Le gouvernement du Burundi apportera trois millions de dollars et attend de ses partenaires 65 millions de dollars. L’accord de prêt de l’OFID est de 20 millions de dollars américains, avec une période de grâce de cinq ans et un taux d’intérêt de 2%.

Selon le planning d’exécution du projet, la durée d’exécution est estimée à 56 mois, dont 20 mois de préparation du projet et 36 mois pour l’exécution des travaux. La fin des travaux et la mise en service de la route est prévue en juin 2023, dans environ cinq ans. Il était prévu que le choix du bureau d’ingénieur conseil (consultation et passation de contrat) se fasse en octobre 2018, date qui, sans doute, va être repoussée, de même que la date de finalisation des études APD et DAO et l’avis de non objections. Le lancement de l’avis d’appel d’offres pour l’exécution des travaux est projeté au mois de décembre 2018. Le choix des entreprises (appel d’offres et passation des contrats) est projeté au mois d’avril 2020, tandis que le démarrage des travaux est envisagé en juin 2020.

Le tronçon en question est caractérisé par une dégradation avancée et beaucoup de traces d’érosion et d’éboulement rendant la circulation très difficile surtout en saison de pluies alors que les routes en bon état reflètent le niveau de développement d’un pays.

Dans l’exposé des motifs, le ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique, M. Domitien Ndihokubwayo, a indiqué que l’un des objectifs de la réhabilitation de ce tronçon se trouvant sur une route multinationale est de stimuler les échanges commerciaux internationaux entre le Burundi et la Tanzanie ainsi que les autres pays en favorisant l’intégration régionale. Le tronçon en bon état va en outre désenclaver les zones rurales situées le long de l’axe et dans sa zone d’influence, et valoriser le potentiel touristique et de pêche du lac Tanganyika. Il va réduire les coûts de transport, notamment celui des produits agricoles vers les centres de transformation et de commercialisation. Il va également améliorer les conditions de vie de la population en facilitant l’accès aux services sociaux de base. La sécurité routière va également s’améliorer.

Un accord de prêt destiné à la réhabilitation de ce tronçon de 15 millions de dollars a également été signé avec le Fonds koweïtien de développement économique arabe (FKDEA). Il reste la concrétisation de signature d’accords de prêts avec le Fonds saoudien (FSD) et la BADEA. Cette dernière est déjà prête pour la signature de l’accord.

Domitien Ndihokubwayo à l’Assemblée Nationale

A la question des députés de savoir pourquoi on n’a pas priorisé le tronçon Bujumbura-Rumonge qui est très défectueux, le ministre Ndihokubwayo a répondu que les moyens promis par ces bailleurs de fonds pouvaient réhabiliter le tronçon Rumonge – Nyanza-Lac qui est moins dégradé. Or, le tronçon Bujumbura-Rumonge demande beaucoup plus de moyens. Sur ce dernier tronçon, la BAD a déjà manifesté l’intérêt de réhabiliter la section Rutunga-Rumonge. Ils ont en outre demandé au gouvernement de tout faire pour fermer les trous se trouvant sur la route Bujumbura – Nyanza-Lac pour qu’elle soit praticable en attendant ces réhabilitations attendues dans au moins cinq ans.

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