BUJUMBURA/BUBANZA/GITEGA, 15 sept (ABP) – La population des provinces Bujumbura (ouest) (photo), Bubanza (nord-ouest) et Gitega (centre) a participé ce samedi le 15 septembre en communes Mubimbi, Bubanza et Gitega, à une marche manifestation contre le récent rapport de la commission d’enquête des Nations Unies sur les violations des droits de la personne humaine au Burundi.

En commune Mubimbi, pancartes en mains et sous un rythme de chansons, la population a marché depuis le bureau de la zone Mageyo jusqu’au stade de Gasozo.

En commune Bubanza, des habitants sur place, feuillages et pancartes à la main, ont organisé une marche manifestation d’environ un kilomètre pour fustiger le rapport de la commission des Nations Unies qui a enquêté sur les droits de l’homme au Burundi, a-t-on constaté sur place. Dans leurs slogans, on pouvait entendre « nous soutenons le président de la République du Burundi et d’autres institutions élues », « nous fustigeons ceux qui rédigent des rapports mensongers sur les droits de l’homme au Burundi » et « bye bye les colons ». Et sur les pancartes, on pouvait lire « nous fustigeons les trois membres de la commission d’enquête sur les droits de l’homme au Burundi », « nous fustigeons certains Burundais et étrangers qui sont devenus traitres des colons ». Quant au discours qui a été prononcé dans toutes les autres communes du pays, en commune Bubanza, il a été prononcé par le représentant provincial de l’association de la société civile « ONELOP Burundi », M. Kadafi Nizigiyimana. Il est à signaler que cette marche manifestation a été précédée par des travaux de développement communautaire qui consistaient à la réhabilitation d’une des pistes du chef-lieu de la province Bubanza et étaient présents les cadres natifs de la commune Bubanza et les chefs de services provinciaux.

A Gitega, la population de la commune et province a effectué une marche-manifestation pour s’inscrire en faux contre le récent rapport des experts onusiens sur la situation des droits de l’homme au Burundi. A la tête de file se trouvaient le gouverneur de province, le secrétaire provincial du parti CNDD-FDD et les parlementaires élus dans la circonscription de Gitega. Ladite marche qui a débuté au stade moderne de Gitega a pris fin à l’ancien parking de Gitega où un citoyen ordinaire a lu le discours de circonstance. Ce dernier était centré sur le remerciement au ministre des Affaires étrangères qui a pris le devant pour démentir le contenu de ce rapport et à juger ses auteurs de persona non grata au Burundi. De pareil remerciement a été aussi adressé au parlement burundais pour s’être joint au ministre ayant les droits de l’homme dans ses attributions pour balayer du revers de la main ce rapport et à fustiger ses auteurs. « Ceux-ci ont agi dans la volonté des anciens colonisateurs du Burundi et aux citoyens burundais gagnés à leur cause », a indiqué le lecteur dudit discours, avant de demander au nouveau président de la commission des droits de l’homme de l’ONU de visiter le Burundi pour se rendre compte personnellement de la réalité sur place. Il a remercié les Burundais pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité et lui a demandé d’aller vers l’avant. Auparavant, les manifestants avaient effectué des travaux de développement communautaire au stade moderne de Gitega, à côté des membres de la chambre haute du parlement burundais dont son président Révérien Ndikuriyo. Ce dernier a promis un don de cent sacs de ciment qui serviront dans l’avancement des activités du chantier de construction des gradins du stade. Il a annoncé que prochainement, le Sénat ouvrira ses bureaux au chef-lieu de la province Gitega, pour impulser le processus de rendre celle-ci à être véritablement la capitale politique et administrative du pays.

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