BUJUMBURA, 14 jan (ABP) – Le renforcement de la coopération entre le Burundi et le Soudan a été au centre d’une visite d’une semaine que le 1er vice-président burundais, M. Gaston Sindimwo (photo : 2ème à partir de la droite, saluant les membres de son cabinet à son arrivée à l’aéroport international de Bujumbura), vient d’effectuer au Soudan.
A son arrivée ce lundi à l’aéroport international de Bujumbura, M. Sindimwo a déclaré à la presse qu’il s’était rendu au Soudan sur invitation de l’Université internationale d’Afrique pour participer au Conseil d’administration afin de voir comment les autres pays ont évolué pour changer les systèmes éducatifs. Il a précisé que le président de la République du Burundi prône toujours l’adaptation du système éducatif burundais aux réalités nationales. Cette université envisage d’ouvrir une succursale au Burundi. De plus, le Soudan a accordé 60 bourses aux étudiants burundais qui devraient partir dès le mois prochain pour commencer à apprendre la langue afin qu’ils puissent commencer les cours proprement dits en septembre 2019. Il revient au ministère en charge de l’éducation nationale d’analyser comment mettre en œuvre cela. Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a visité la même université. M. Sindimwo a ajouté que le Burundi a reçu d’autres cadeaux qui seront précisés plus tard.
D’une pierre deux coups, a dit M. Sindimwo en affirmant qu’il a profité de l’occasion pour aborder beaucoup plus des sujets politiques qu’éducatives. Il a été reçu par le président soudanais de la République, M. Omar el Bachir, ses deux vices présidents ainsi que des responsables des partis politiques. Il a rappelé que le président burundais, M. Pierre Nkurunziza a visité le Soudan en 2007 et que le président soudanais a également visité le Burundi avec certainement des accords de coopération et beaucoup de promesses à réaliser. Des commissions mixtes seront mises en place pour explorer les voies et moyens de consolider la coopération entre les deux pays, selon M. Sindimwo.
Interrogé sur le problème qui secoue actuellement son parti politique UPRONA, avec certains membres qui demandent le départ du président actuel de l’UPRONA, M. Abel Gashatsi, M. Sindimwo a répondu qu’il n’y a pas, à proprement parlé, de crise au sein de l’UPRONA. Il parle plutôt d’une tendance estimant que ceux qui réclament son départ sont au nombre de 20, un nombre insignifiant par rapport aux membres et sympathisants du parti. « Nous sommes là pour ramener les uns les autres à la raison. Dans l’histoire du pays, quand on veut déstabiliser le pays, on est passé chaque fois à travers le parti UPRONA. Nous avons résisté depuis 2010, jusqu’à présent, nous allons trouver comment arrondir les angles. Il n’y a pas de problème », a-t-il conclu.