BUJUMBURA, 24 mai (ABP) – Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi le 22 mai 2019 sous la présidence du chef de l’Etat, M. Pierre Nkurunziza (photo), avec 12 dossiers à analyser dont la mise en place d’une Banque pour les jeunes, selon un communiqué de presse du secrétariat général du gouvernement.
Le Conseil a entre autre analysé le dossier relatif à la politique de décentralisation 2018-2027. Cette décentralisation vise l’objectif de la participation active de l’ensemble de la population à la définition et à la mise en œuvre des politiques de développement économique et social de leur localité.
Elle a été adoptée en 2009 et couvrait une période de 10 ans. Il est à rappeler que cette politique avait été analysé par le Conseil des ministres et retournée pour être enrichie. Après échange et débat sur le document retravaillé, le Conseil l’a trouvé conforme aux recommandations données et l’a adopté.
Le Conseil a ensuite analysé le projet de loi relatif aux transactions électroniques. Ce projet vient dessiner le cadre légal au sein duquel la société de l’information pourra légalement se développer au Burundi. Il avait été analysé par le Conseil des ministres et l’avait retourné avec des orientations en rapport avec une meilleure structuration du document. A l’issue de l’analyse du document retravaillé, le Conseil l’a trouvé conforme aux orientations qui avaient été donnés et l’a adopté.
Le Conseil a aussi analysé le dossier relatif à la mise en place d’une Banque pour les Jeunes au Burundi. Ce projet de création d’une Banque pour les jeunes tire son origine dans la volonté du gouvernement d’appuyer les projets socio-économiques de la jeunesse et apporte une solution durable aux multiples problèmes auxquels la jeunesse est confrontée. Le dossier présenté propose que la Banque soit constituée d’un capital de l’Etat à hauteur de 15% et des communes à hauteur de 85%, le capital étant constitué à 10 milliards de FBu. Après analyse, le Conseil l’a adopté.Au cours de cette réunion, le Conseil a analysé le projet d’ordonnance ministérielle précisant les conditions, les modalités et la procédure d’agrément ou de suspension d’une organisation non gouvernementale au Burundi et celle portant modification de l’ordonnance ministérielle du 1er décembre 1999 portant conditions, modalités d’agrément et procédures de mise à terme des activités d’un membre du personnel expatrié œuvrant dans les ONG et les ASBL étrangères au Burundi.
Après échange et débat, les deux projets ont été adoptés moyennant finalisation par une équipe désignée à cet effet.
Le Conseil a également analysé le projet de mémorandum d’entente entre le gouvernement du Burundi et l’entreprise BELMONT TECHNOLOGIES SDN BHG relatif à la mise en œuvre d’un système de visa électronique et d’information préalables sur les voyageurs.
Le communiqué indique que le système présente beaucoup d’avantages notamment au niveau sécuritaire car, les services concernés auront des informations suffisantes sur les personnes qui veulent entrer au Burundi, et au niveau touristique car, même les ressortissants des pays où le Burundi n’a pas de représentations diplomatiques auront des facilités à obtenir leur visa d’entrée au Burundi. A l’issue des échanges, le projet a été adopté moyennant quelques retouches. Le projet sera finalisé par une équipe désignée à cet effet.
Le projet de mémorandum d’entente entre le ministère de la Culture et des Sports et l’organisation « KIRA Burundi » basée au Canada a été aussi analysé. La conclusion d’un tel partenariat permettra d’avoir chaque année un lot de 40.000 livres sur une période de 3 ans de la part de cette association pour équiper les Centres de lecture et d’Animation culturelle de toutes les communes. Après échange, le Conseil a constaté que le projet nécessitait plus de réflexion et l’a retourné.
Le communiqué du gouvernement indique par ailleurs qu’une Note relative au programme de réinsertion socioprofessionnelle des anciens combattants pour un développement intégré a fait objet d’analyse à ce Conseil. Cette Note concerne le montage d’un projet en rapport avec l’organisation d’une série d’activités allant dans le sens de la réinsertion socioprofessionnelle des démobilisés, des retraités et des déserteurs auxquels s’ajoutent les diplômés chômeurs, les déscolarisés et des non scolarisés, par l’accès à des crédits tout en les impliquant dans la consolidation de la paix.
Après analyse, le Conseil a désigné une équipe pour le retravailler et sera ramené en Conseil dans un délai d’un mois.