BUJUMBURA, 4 oct (ABP) – L’Assemblée nationale a adopté mercredi 3 octobre 2018, à l’unanimité des voix exprimées, le projet de loi régissant le marché des capitaux du Burundi. Une fois promulguée, la loi en la matière servira de cadre légal et réglementaire qui permettra le fonctionnement efficace et efficient et qui protégera tous les intervenants et tous les bénéficiaires du marché des capitaux.
En expliquant le motif de la nécessité d’une loi sur ce point, le ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique, M. Domitien Ndihokubwayo (photo : 1er plan) a indiqué que le Burundi est le seul pays membre de la Communauté Est africaine qui ne dispose pas de marché boursier.
Le marché des capitaux se définit comme le lieu de rencontre entre les pourvoyeurs de capitaux (placement à moyen et long terme) et les demandeurs de capitaux (emprunt à moyen et long terme). C’est l’une des réformes qui manquaient au secteur financier du Burundi. Le marché des capitaux comprend le marché primaire, sur lequel sont échangés les titres financiers nouvellement émis, est le lieu de rencontre entre les institutions émettrices de titres financiers (vendeurs) et les acheteurs de titres financiers (investisseurs) et le marché secondaire sur lequel les échanges s’effectuent sur des titres existants entre les investisseurs.
Les avantages du marché des capitaux sont entre autres de relier le secteur financier au secteur réel en facilitant ainsi la croissance de ce dernier et le développement économique. Entre autres, le marché des capitaux permet le contact direct entre les agents économiques à besoin de financement et les agents à capacité de financement, augmente le volume de l’épargne à long terme, favorise l’épargne contractuelle et l’investissement collectif, rempli la fonction de transfert de pouvoir d’achat actuel sous forme monétaire, des entreprises qui ont un surplus de fonds à celles qui en ont besoin en espérant un remboursement avec intérêts à l’avenir. Bref, le marché des capitaux offre des avantages à l’économie nationale en facilitant les échanges entre les agents économiques et l’intermédiation du système financier.
Selon M. Ndihokubwayo, le marché des capitaux est une matière vaste. Donc il s’impose, comme mesure d’accompagnement, des mécanismes de sensibilisation. Des institutions qui seront chargées de la sensibilisation et de la mise en œuvre de cette innovation économique seront mises sur pied, a-t-il explicité. Il a ajouté que ce nouveau produit financier va garantir la stabilité de l’économie nationale.