BUJUMBURA, 27 fév (ABP) – Le Burundi a pu décrocher six grand projets sur un total de dix sept priorisés lors du sommet des Chefs d’Etats de la Communauté Est Africaine (EAC) qui s’est tenu en Ouganda la semaine passée, a indiqué le Premier Vice Président de la République, M. Gaston Sindimwo (photo), lors d’un point de presse qu’il a animé le mardi 27 février 2018. Sindimwo a fait savoir que ce sommet qui renfermait une double mission à savoir la retraite et la tenue proprement dite du 19ème Sommet des Chefs d’Etats de l’EAC a été très bénéfique pour le Burundi qui a pu, sur dix sept grand projets qui ont été priorisés par la communauté et qui exigeront un montant de 78 milliards de dollars américains, en décrocher six.
Ces derniers sont la construction du chemin de fer reliant Uvinza (Tanzanie) et Musongati, la construction de la route Rumonge-Bujumbura, l’extension de l’aéroport international de Bujumbura et la construction d’un autre à l’intérieur du pays, la construction du chemin de fer en provenance du Rwanda joignant Isaka et Musongati via Keza et Gitega, le projet d’exploitation du Lac Tanganyika pour favoriser les activités commerciales sur le lac ainsi que la construction d’un centre nutritionnel. M. Sindimwo a indiqué que lors de ce sommet, les questions relatives au fonctionnement de cette institution, celle en rapport avec le dialogue inter burundais et du processus de référendum constitutionnel ainsi que celle de partenariat économique entre l’EAC et l’Union européenne ont été traitées.
De cette dernière question analysée, M. Sindimwo a déclaré que le Burundi n’engagera en aucun cas des négociations de partenariat avec l’Union Européenne (U.E) tant qu’elle n’aura pas levé les sanctions prises contre le Burundi, clarifiant que le Burundi maitrise bien sa situation sécuritaire. Il a profité de cette occasion pour démentir les propos du fonctionnaire de l’ONU du nom de Zed qui produit toujours des rapports injustes sur le Burundi, expliquant que ce fonctionnaire a, depuis 2012, chanté de probable génocide au Burundi mais qui n’a jamais eu lieu.
De ce fait, M. Sindimwo a rappelé que les propos qualifiant le Burundi, la Syrie et la République Démocratique du Congo d’abattoirs, n’ont aucun caractère de crédibilité et ne visent que diviser les burundais comme ils l’ont fait au fil des années, ajoutant que c’est une stratégie de semer la haine et de créer la panique entre les burundais.
Le 1er Vice-Président de la République a fait état des efforts déjà consentis par le gouvernement surtout la mise en place de la Commission nationale de dialogue inter burundais (CNDI) qui a aidé dans le recueil des idées à mettre dans le nouveau texte constitutionnel, rassurant ainsi que même les idées des politiciens ont été prises en compte. Il a par ailleurs insisté qu’aucun étranger ne pourra en aucun cas aimer le Burundi plus que les burundais eux-mêmes.
S’agissant de la suite réservée aux dialogues inter burundais alors que le processus de referendum constitutionnel est presque à sa fin, M. Sindimwo a signalé que la question d’amendement de la constitution a été réservée à la population burundaise en général mais non aux partis politiques. Il a expliqué que c’est pour cette raison que les Chefs d’Etats, après avoir compris les éclaircissements donnés par la délégation burundaise, ont été convaincus et compris la nécessité de continuer le dialogue même après ce referendum d’où ils ont imposé le prolongement de l’échéance du mandat de la facilitation par le Président Mkapa.
Quant au rapatriement de ces dialogues, M. Sindimwo a fait savoir que la décision est dans les mains de la facilitation mais que la préférence du gouvernement burundais est qu’ils se déroulent cette fois-ci à l’intérieur du pays pour minimiser les dépenses.
M. Sindimwo a donc lancé un appel vibrant à tous les burundais pour participer massivement dans ce scrutin et voter selon leur volonté car, a-t-il signifié, l’absence de ceux qui ne veulent pas cet amendement n’empêchera jamais le gouvernement de continuer.