BUJUMBURA, 20 nov (ABP) – L’Institut des statistiques et d’études économiques du Burundi (ISTEEBU) a organisé mardi le 20 novembre 2018, à Bujumbura, des cérémonies commémoratives de clôture du 7ème mois de la statistique au Burundi et de la 26ème journée africaine de la statistique sous le thème : « Des statistiques officielles de haute qualité pour impulser la mise en œuvre du Plan national de développement du Burundi et de ses stratégies sectorielles ».
Dans son discours, l’assistant du ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique, M. Léonce Gakwavu (photo), a indiqué que les données statistiques en général et celles relatives au secteur économique en particulier sont d’une importance capitale pour une bonne planification, un bon suivi et une évaluation de la mise en œuvre des politiques et programmes de développement socio-économique concourant à l’amélioration des vies.
En s’associant aux autres nations africaines sur le thème choisi cette année, le Burundi prouve, encore une fois, son attachement à cette préoccupation d’améliorer la transparence et la bonne gouvernance en vue de parvenir au développement inclusif, gage de la réussite de son Plan national de développement (PND) 2018-2027, a-t-il fait savoir.
Selon M. Gakwavu, l’engagement du Burundi dans une planification coordonnée et harmonisée, à travers son PND, ses stratégies et ses plans communaux de développement communautaire, ne peut se faire efficacement qu’en ayant des statistiques officielles de haute qualité en vue d’impulser un développement socio-économique équilibré et équitable. Il a déclaré que bien que le Burundi ait connu des réalisations appréciables en termes d’investissements financiers, beaucoup d’actions restent à entreprendre, particulièrement pour le développement du monde rural.
Pour ce faire, a-t-il précisé, au cours de la mise en œuvre du PND de 2018-2027, le monde rural constituera le focus des actions sur les dix prochaines années, avec plus de 60% des ressources programmées. Et l’homme devra, dans sa dignité, rester au centre du développement en tant qu’acteur et bénéficiaire, a-t-il souligné.
Le directeur général de l’ISTEEBU, M. Nicolas Ndayishimiye a, pour sa part, rappelé que les statistiques ont une grande importance dans la vie d’un pays. C’est sur base d’elles que les décideurs peuvent prendre des décisions réfléchies qui aident à améliorer les conditions de vie des ménages et qui amènent le développement, a-t-il ajouté.
Il y a des domaines qui ne sont pas encore couverts par les statistiques, a-t-il précisé, signalant que ces dernières sont hantées par trois grands défis majeurs. Il a évoqué le défi lié à la culture statistique par lequel il a fait savoir qu’il y a certains responsables des entreprises qui, des fois, hésitent à communiquer les données par crainte que ces dernières ne soient utilisées pour d’autres fins que des fins statistiques.
Le second défi, selon M. Ndayishimiye, est lié au financement des activités statistiques, notamment les grandes opérations (enquêtes et recensement) où le gouvernement doit pouvoir injecter un montant considérable pour mobiliser des fonds auprès des partenaires techniques et financiers.
Le dernier défi, a-t-il conclu, est lié aux ressources humaines compétentes. Il a signalé que l’ISTEEBU enregistre des ressources humaines mais qui ne sont pas en quantité suffisante, d’où la raison du besoin d’ouverture de la formation statistique à l’Université du Burundi.