KAYANZA, 17 jan (ABP) – Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema (photo), a réuni au chef-lieu de la province Kayanza (nord du Burundi), de mercredi à jeudi, les hauts cadres de son ministère, les directeurs des bureaux provinciaux de tout le pays, les agronomes et les vétérinaires communaux.
Il s’agissait d’une retraite organisée en deux phases dont la première concernait la descente sur terrain pour s’enquérir du bilan des réalisations tandis que la seconde phase était consacrée à l’autoévaluation avec tout le personnel dudit ministère, a appris l’ABP sur place.
Au cours d’une interview accordée aux journalistes au sortir de la réunion, le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a indiqué qu’il a constaté que la population a mis en pratique les conseils des techniciens dudit ministère surtout en adhérant massivement aux coopératives de développement ce qui, pour le ministre Rurema, est un signe éloquent de la consolidation durable de la production agricole. A titre d’exemple, a-t-il signalé, les témoignages de la population font état de l’amélioration de la production rizicole qui a monté jusqu’à six tonnes par hectare.
Concernant la culture du maïs, on est en train d’atteindre trois et demi tonnes par hectare ce qui, pour le ministre, prouve que l’objectif de tripler la production agricole est devenue une réalité. Ils ont trouvé aussi qu’il y a nécessité de gérer cette récolte et a promis que la Direction générale de gestion des stocks stratégiques (ANAGESSA) doit commencer à réaliser cette activité pour éviter que la population soit victime des spéculations des commerçants qui achètent la production à des prix très bas pour la vendre ultérieurement à des prix exorbitants, a-t-il fait espérer.
Concernant la deuxième phase de la retraite qui consistait à faire une autoévaluation, le résultat final est que les directeurs généraux de différents domaines du ministère ont signé leurs actes d’engagement, selon M. Rurema. Il a précisé que dans toutes les directions générales qui relèvent de son ministère, le point commun a été que le personnel s’est engagé à faire un encadrement rapproché au sein de la population pour veiller à ce que les intrants agricoles comme les fertilisants, les semences ainsi que le petit bétail soient bien suivis.
Aussi, a-t-il ajouté, la gestion de la production post-récolte a été également un autre point fort des engagements pour que la production puisse être gérée au niveau national. Tout cela se fera en tenant compte des effets du changement climatique, a-t-il déclaré. Le personnel de son ministère va fournir plus d’efforts dans le programme national de reboisement « Ewe Burundi Urambaye » pour faire face au changement climatique.
Le ministre Rurema a en outre précisé que les directions générales relevant de son ministère se sont engagées principalement à bien protéger l’environnement et le capital productif qui n’est autre que le sol. Le lac Tanganyika étant l’un des biens de l’Etat, il a recommandé que les alentours de ce lac soient protégés.
S’agissant des cultures industrielles nouvellement introduites, le ministre Déo Guide Rurema a d’abord rappelé que le pays ne comptait que trois cultures industrielles permettant l’entrée des devises dont le café, le thé et le coton. De ce fait, son ministère a trouvé nécessaire l’introduction de nouvelles cultures dont le macadamia, le millet, l’anacardier ainsi que d’autres cultures qui vont être définies selon leur rentabilité au niveau du pays, a-t-il souligné.