BUJUMBURA, 6 oct (ABP) – L’espace médiatique a continué à s’élargir au Burundi, selon le président du Conseil national de la communication (CNC), M. Nestor Bankumukunzi (photo), qui s’exprimait vendredi le 5 octobre 2018 dans un point de presse à la fin d’une réunion plénière de deux jours des membres du CNC.
Les organes de presse sont passés de 98 en mars 2015 à 122 aujourd’hui, soit une augmentation de 28 organes de presse. Des demandes d’autorisation d’exploitation de nouveaux médias ont été adressées au CNC et seront analysées à la prochaine séance plénière.
Bankumukunzi a précisé que 144 nouveaux journalistes ont été enregistrés dans le registre national des médias pendant les trois derniers mois, au cours desquels 37 journalistes étrangers ont été accrédités pour accomplir leur mission au Burundi. Une seule demande d’accréditation a été refusée, faute de documents exigés.
Le CNC va en outre démarrer prochainement la confection et la délivrance des cartes de presse. 1 184 demandeurs de cartes de presse sont aujourd’hui enregistrés au CNC, a souligné le président du CNC, précisant que la majorité des organes de presse ont déjà acheminé au CNC les données requises pour l’obtention de la carte de presse. Il a interpellé ceux qui traînent encore les pieds à les acheminer rapidement. Les bénéficiaires potentiels de ces cartes (médias ou journalistes) doivent en outre payer rapidement les frais (5 000 FBu par journaliste) exigés pour accéder à ce document.
A partir de la semaine prochaine, le CNC va inviter les responsables des organes de presse à signer le cahier des charges actualisé des organes de presse, a signifié M. Bankumukunzi, précisant que l’ancienne version de ce cahier des charges date de 2004 et vient d’être révisé.
Au niveau de l’évaluation critique des prestations des organes de presse, le CNC estime que les médias burundais ont, de façon générale, fourni des efforts pour agir en conformité avec la loi pendant le trimestre passé. Quelques médias ont commis des erreurs qui ont été redressés, à travers des avertissements du CNC ou des concertations entre le CNC et les responsables des médias.
Des avertissements ont été adressés au journal Iwacu, au site web Itara, à la radio Isanganiro et à bien d’autres. Des descentes ont été effectuées dans différents médias pour leur demander de vulgariser les textes réglementaires régissant le métier de journaliste et d’assurer l’encadrement de proximité pour éviter que l’on se retrouve dans des situations de manquement à la loi.
De façon globale, les erreurs commises par les médias sont surtout le déséquilibre de l’information, l’atteinte aux bonnes mœurs, l’absence de vérification des sources et le non-respect de la grille des programmes. Il a été aussi constaté que la majorité des organes de presse évoluant au Burundi travaillent surtout sur Bujumbura et ses environs, si bien que le reste des provinces du pays sont quelque peu des enfants pauvres des médias. Le président du CNC a demandé à tous les responsables des médias et les journalistes de fournir des efforts pour couvrir tout le pays.