KAYANZA, 6 jan (ABP) – Les autorités provinciales à Kayanza (nord du pays) se disent inquiètes de la présence de gros véhicules en provenance d’autres provinces du pays comme la province Cibitoke, qui ces derniers temps raflent les vivres au centre urbain de Kayanza, rendant ainsi leurs prix exorbitants.
Le gouverneur de la province Kayanza, M. Anicet Ndayizeye (photo), a indiqué que cette situation a conduit à la prise d’une mesure portant suspension provisoire du mouvement de ces véhicules, en attendant d’avoir plus de lumière sur la destination de ces vivres. Car, explique-t-il, une partie de ces principaux produits vivriers serait vendue dans les pays voisins.
Le gouverneur Ndayizeye dit qu’il s’est entretenu avec son homologue de Cibitoke à ce sujet et qu’ils ont convenu de désigner les commerçants qui doivent être suivis pour le transport des denrées alimentaires et ce, dans le but d’éviter la tricherie.
Il demande à la population de ne pas dilapider la production, particulièrement en ce moment où elle n’a pas été bonne au cours de la saison culturale A.
D’après le gouverneur Ndayizeye, ces véhicules, gros ou petits, viennent rafler les denrées alimentaires de première nécessité telles que le haricot, la patate douce, la pomme de terre et la banane. « Cela provoque la hausse des prix de ces denrées alimentaires », ajoute le gouverneur de Kayanza tout en soulignant que l’administration ne peut pas cautionner ce transfert des produits vivriers vers d’autres provinces sans concertation avec ses homologues des provinces qui s’approvisionnent dans la sienne.
La population de Kayanza est de ce fait invitée à fournir des informations chaque fois que de besoin pour faire face à la famine qui peut survenir d’un moment à l’autre suite au gaspillage et à la vente de leur production.
Le gouverneur fait savoir qu’avant la prise de la mesure portant suspension du mouvement des véhicules qui venaient rafler la production en province Kayanza, il y avait, selon les informations lui fournies, une partie de la production qui était consommée à Cibitoke et une autre qui était probablement acheminée vers les pays voisins.
Il saisit cette occasion pour exhorter les habitants de sa province à mieux gérer la production, d’éviter de détourner leur production pour des fins n’intéressant pas les familles car, selon lui, il a été constaté que certains hommes de Kayanza gaspillent la production, entraînant des problèmes sociaux affectant même l’administration.