BUJUMBURA, 6 août (ABP) – Le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana (photo : à gauche) et le représentant de l’OMS au Burundi, Dr Kazadi Mulombo Walter (photo : à droite) ont déclaré lundi 6 août 2018 qu’en date du 4 août, 76 cas d’ébola ont été enregistrés dans deux provinces voisines (Nord Kivu et Ituri) de la République démocratique du Congo (RDC) situées à moins de 400 km du Burundi, dont 13 confirmés et 33 décès. Il est probable que le Burundi puisse tomber en épidémie d’Ebola, car il y a des vols directs et des taxis qui relient Bujumbura à Goma et des vols réguliers et des bus qui font Béni-Goma, d’où le Burundi devrait rester vigilant, ont-ils dit.
S’agissant du système de prévention, les deux personnalités ont signifié que le Burundi a élaboré un plan de contingence depuis juin 2018. Les activités préparatoires sont en train d’être mises en œuvre, avec l’appui des partenaires, à tous les niveaux. Il s’agit de la mise en place de cinq districts sanitaires qui ont une frontière terrestre avec la RDC et de cinq districts sanitaires qui ont une frontière lacustre avec la RDC, l’identification de 11 points d’entrée comme prioritaires dans ces districts de santé, la réhabilitation du centre de traitement d’Ebola situé à Rukaramu en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura rural (ouest) et la disponibilité de trois ambulances au niveau de l’aéroport international de Bujumbura, de la frontière Ruhwa en province Cibitoke (nord-ouest) et de la frontière Nyanza-Lac en province Makamba (sud).
A propos de la surveillance épidémiologique, le Burundi a déjà initié une formation des formateurs sur la surveillance intégrée des maladies et la riposte en cascade dans les districts prioritaires se trouvant à la frontière avec la RDC ainsi qu’une supervision au point d’entrée et dans les districts prioritaires. Il y a eu aussi la formation de l’équipe d’intervention rapide nationale et dans les districts. S’agissant de la logistique, il y a eu l’acquisition des kits d’équipements de protection individuelle et la distribution d’un lot de matériel aux points d’entrée au Burundi, au centre de traitement d’Ebola à Rukaramu et dans les districts sanitaires prioritaires.
Les journalistes ont voulu savoir comment leur protection sera garantie au moment de la collecte de l’information si jamais ce virus apparaît au Burundi, et M. Ndikumana a indiqué qu’il est déjà prévu une procédure efficace pouvant faciliter leur tâche et leur protection. Il a également fait savoir que le prélèvement sera fait par des médecins spécialistes en la matière et que l’analyse des échantillons sera faite dans un laboratoire en Ouganda. Il a aussi indiqué qu’en attendant des séances de sensibilisation, la population burundaise est interpellée à mettre en application les règles d’hygiène.