BUJUMBURA, 18 oct (ABP) – Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, M. Félix Mpozeriniga (photo :en costume bleu), a effectué une visite de travail ce jeudi 18 octobre 2018, à l’entreprise Afritextile – Ex Cotebu pour s’assurer de l’état des lieux, des conditions de travail, et du climat qui règne au sein de l’entreprise.
Selon le directeur général de cette entreprise, M. Gilbert Nzeyimana, l’Afritextile a récupéré, en avril 2013, les activités du Complexe textile du Burundi (COTEBU) qui est tombé en faillite en 2007. Son activité principale est de transformer le coton en produit fini, plus de 90 % de la production étant constitué par des pagnes communément appelé COTEBU. Il utilise 1000 travailleurs appuyés par quelques consultants indiens et produit 1.200.000 m de tissus par mois. Cette production est satisfaisante selon le directeur général qui a cependant déploré quelques difficultés notamment le manque de devises nécessaires pour importer les matières premières et les nouvelles machines. Cela empêche la modernisation de la production étant donné que les dernières machines datent de 1993. Le plan de modernisation permettrait d’engager 500 nouveaux employés, a encore renchéri M. Nzeyimana.
Parlant des revendications des travailleurs, il a notamment souligné les salaires en disant que cette question sera résolue dans un projet de règlement d’ordre intérieur de cette entreprise qui est en cours de finalisation. Il a rassuré que ces textes seront prêts avec fin novembre. Pour éviter toute équivoque, le ministre Mpozeriniga a conseillé les administratifs de collaborer avec les consultants de son ministère pour produire un texte satisfaisant le personnel. Pour le ministre Mpozeriniga, les milieux du travail doivent organiser un cadre de discuter, de dialoguer et d’échanger sur des questions diverses. Pour lui, l’arrêt de travail doit être une exception.
Selon des représentants des travailleurs, par rapport aux contributions du personnel au projet de règlement de l’entreprise, il y a lieu de s’inquiéter. Ils demandent, en effet, l’intervention du ministre pour que les propositions des travailleurs, notamment en matière d’harmonisation de salaire, de cotation et d’avancement de grade, soient prises en compte. Ils se plaignent que depuis 2010, cette entreprise fonctionne sans règlement et recommandent qu’avant sa vulgarisation, ce texte soit montré aux travailleurs pour vérifier si leur voix a été entendue.
De la part des travailleurs, les plaintes les plus importantes concernent la disparité salariale. Les représentants des travailleurs ont déploré le fait qu’on peut constater des salaires différents pour des travailleurs ayant le même diplôme, le même travail et le même rendement. Citant le directeur général, ils ont été confiants que c’est une erreur qui va être corrigée.