BUJUMBURA, 18 sept (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. Pierre Nkurunziza (photo : à droite) a reçu en audience ce mercredi le 18 septembre 2019 dans son bureau, quatre ambassadeurs dont Mme Kgomotso Jolobe (photo : à gauche) de l’Afrique du sud, M. Dieter Reinil d’Allemagne, M. Stéphane Gruemberg de la France et M. Alain Gault de la Belgique, tous venus lui présenter leurs lettres de créance, les accréditant au Burundi.
Le porte-parole adjoint du président de la République du Burundi, M. Alain Diomède Nzeyimana a indiqué à la presse que la nouvelle ambassadrice de l’Afrique du sud Kgomotso Jolobe a profité de cette occasion pour demander pardon pour son pays, suite aux événements tragiques qui se sont passés en Afrique du sud, où des étrangers ont été récemment malmenés, certains ayant été tués par des sud-africains, responsables aussi des violences sexuelles qui ont été faites aux femmes étrangères. Mme Jolobe a signalé que des efforts sont en train d’être déployés par le gouvernement sud-africain pour combattre ces atrocités.
Concernant les trois nouveaux ambassadeurs des pays européens dont la France, l’Allemagne et la Belgique, M. Nzeyimana a souligné qu’ils sont venus avec de nouvelles instructions qui montrent qu’ils regrettent ce qui s’est passé dans le passé avec le Burundi, arguant qu’il y a eu des malentendus entre le Burundi et ces pays. C’est ainsi qu’ils ont promis qu’ils sont prêts à restructurer un bon partenariat, comme l’a dit l’ambassadeur de France. ” Nous sommes venus pour un partenariat gagnant-gagnant et non comme un donneur de leçon “, a précisé M. Stéphane Gruemberg.
Le porte-parole adjoint du président de la République a ajouté aussi que ces ambassadeurs ont tous promis qu’ils vont tout faire avec leurs frères de l’Union européenne pour que les relations bilatérales avec le Burundi soient désormais les meilleures.
Le nouvel ambassadeur de la Belgique a quant à lui affirmé que son pays apprécie positivement les travaux de la Commission vérité réconciliation (CVR) et que la Belgique est prête à céder les archives sur le Burundi, que ça soit des photos, des films ou autres documents qui peuvent aider à savoir la vérité sur ce qui s’est passé au Burundi.
A son tour, le président de la République du Burundi a réagi sur les cas des violences xénophobes en Afrique du sud en disant que ce sont des problèmes qui peuvent être surmontés par des êtres humains. Le chef de l’État a aussi rappelé que les relations entre le Burundi et l’Afrique du sud sont au beau fixe depuis longtemps, expliquant que les anciens présidents de ce pays, Nelson Mandela et Jacob Zuma ont aidé le Burundi à retrouver la paix, au moment de la signature des accords de cessez le feu et de la restructuration de l’armée et de la police, au cours de la période électorale de 2005. Il a aussi précisé que le Burundi compte être ensemble avec les autres Africains pour résoudre de tels problèmes.
Pour ces trois pays européens, le président de la République a fait savoir qu’il souhaite que des changements positifs soient opérés, là où il y a eu des malentendus. Il a mis un accent particulier sur la Belgique en disant que la balle est dans ses mains, pour se contrôler là où elle ne s’est pas bien comportée envers le Burundi, même dans le passé.