BUJUMBURA, 24 nov (ABP) – Le ministère de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’information, en collaboration avec l’Unicef et l’UNFPA, a procédé vendredi 23 novembre 2018, au lancement officiel du projet «Appui à la résilience des jeunes aux conflits sociopolitiques au Burundi», un projet qui s’étendra sur sept provinces du pays et qui durera dix-huit mois, a-t-on appris.
La ministre ayant la jeunesse dans ses attributions, Mme Evelyne Butoyi (photo : au milieu), a fait savoir que ce projet s’inscrit dans le cadre des autres projets d’encadrement des jeunes au Burundi.
Selon elle, la Politique nationale de la jeunesse, le Plan national de développement 2018-2027, la vision 2025, sont des plans qui ont été mis en place et dont la finalité commune est la formation et la protection holistique des jeunes en vue de leur pleine et entière participation au développement de ce pays. Ces mêmes plans tiennent compte des considérations des jeunes, des préoccupations des jeunes par rapport à leur mobilisation face à la paix, à la sécurité et au développement durable de tout un chacun, a-t-elle martelé.
Selon Mme la ministre, c’est un projet qui vient à point nommé parce que le Burundi se prépare bientôt aux élections de 2020, les élections que l’on espère seront paisibles et libres, grâce à la contribution des jeunes.
Pour Mme Butoyi, l’encadrement des jeunes concerne tout le monde y compris les jeunes eux-mêmes parce qu’ils doivent être mobilisés pour parier aux différents défis qui hantent la jeunesse mais aussi pour prendre en mains leur avenir.
L’activité phare du projet est la mobilisation de tous les jeunes des provinces dans lesquelles ledit projet va être exécuté, a dit Mme Butoyi, ajoutant qu’une réunion sera bientôt organisée où l’on va convier tous les partenaires afin de mettre en place une feuille de route qui devra guider pendant la mise en place dudit projet.
De son côté, le représentant du Système des Nations Unies M. Richmond Tiepolo a indiqué que ce projet a pour objectifs de contribuer à rompre le cycle de violence qu’a vécu le Burundi depuis son accession à l’indépendance; travailler pour briser le cycle de transfert des douleurs aux nouvelles générations. Il a comme autres objectifs, travailler à la perception constructive du passé douloureux du pays par les jeunes, filles et garçons, et à réduire les cas de frustration et de mécontentement ; promouvoir la réconciliation, la gestion pacifique de l’héritage du passé et la résilience des jeunes, face à de potentielles incitations à la haine.
Tout cela devrait permettre de renforcer les capacités de résilience des jeunes et aussi de les accompagner dans ce processus, de sorte à leur permettre de se retourner résolument vers le futur plein d’espoir, a souligné M. Tiepolo.
Il a indiqué qu’aider les jeunes à faire une transition bien négociée entre le passé, le présent et l’avenir, est une impérieuse nécessité pour tout un chacun.
Soulignons que ledit projet couvrira les provinces de Bujumbura, Ngozi, Kirundo, Makamba, Rumonge, Mwaro et la Mairie.