BUJUMBURA, 12 sept (ABP) – Les députés et les sénateurs se sont réunis mardi le 11 septembre 2018, au palais des congrès de Kigobe, en présence des ministres en charge de l’Intérieur, de la Justice et des Droits de la personne humaine pour exprimer leurs points de vue en rapport avec le contenu du rapport de la Commission d’enquête sur le Burundi.
Les ministres présents dans cette séance ont apporté des éclaircissements aux questions des parlementaires en rapport avec les violations graves des droits l’homme au Burundi ainsi que la crise politique qui a aggravé la situation économique et sociale du pays.
Après des échanges sur le contenu du rapport de la commission d’enquête sur la situation des droits de l’homme au Burundi, les parlementaires ont sorti une déclaration stipulant que le parlement du Burundi, surpris et choqué par le contenu du rapport de la commission du conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur le Burundi, rejette en bloc ce rapport qui, indiquent-ils, s’inspire des sources biaisées constituées uniquement des données récoltées auprès des individus et organisations ayant pour objectif le parachèvement de la déstabilisation des institutions démocratiquement mises en place.
Il note néanmoins avec satisfaction l’appréciation positive par l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies de la situation politique, sécuritaire et sociale au Burundi ; et les mesures prises par le gouvernement du Burundi pour prévenir, protéger les victimes et réprimer les auteurs des violences basées sur le genre.
Le parlement du Burundi exprime sa solidarité avec toutes les délégations qui ont visité le Burundi pour se rendre compte de la situation politique, sécuritaire et sociale réelle que vit le Burundi. Ce parlement regrette que la méthodologie empruntée par les enquêteurs et l’échantillon choisi ne crédibilisent pas les résultats. Il dénonce et condamne fermement ce rapport qui cache mal l’intention de ses commanditaires à vouloir intimider et arrêter les leaders clés des institutions de la République pour créer un vide institutionnel.
Le parlement burundais rejette catégoriquement la recommandation faite au conseil des droits de l’homme relative à la prolongation du mandat de la commission d’enquête sur le Burundi. Les parlementaires burundais, qui qualifient ledit rapport de mensonger, ont demandé au gouvernement de la République du Burundi de porter plainte contre les auteurs de ce rapport pour exiger la réparation du préjudice subi. Le parlement du Burundi a terminé sa déclaration en s’engageant à œuvrer pour que l’évolution positive de la situation politique, sociale et sécuritaire reste une réalité sur toute l’étendue du pays.