BUJUMBURA, 21 juin (ABP) – Le Burundi dispose désormais d’une stratégie de réduction des risques de catastrophes pour la période de 2018-2025 et de son plan d’action 2018-2021 dont l’atelier de validation s’est tenu mercredi le 20 juin 2018, à Bujumbura, en présence de toutes les parties prenantes.
En procédant à l’ouverture de cet atelier, le premier vice-président de la République, M. Gaston Sindimwo (photo: 1er plan au milieu), a signifié que l’élaboration de la nouvelle stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes, alignée au cadre de Sendaï, est une réponse du gouvernement du Burundi à la problématique de prévention des risques et de gestion des catastrophes pour le renforcement de la résilience institutionnelle et communautaire face aux risques de catastrophes. Il a appelé les participants à mettre à profit leurs expertises et connaissances pour améliorer cet outil de planification en matière de réduction des risques de catastrophes, qui était l’objet de cet atelier de validation. Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour accélérer le processus d’adoption, par l’Assemblée nationale, du projet de loi portant politique nationale de réduction des risques de catastrophes, réviser la ligne budgétaire prévue pour la gestion des catastrophes et renforcer le dispositif de surveillance des risques de catastrophes, a-t-il annoncé.
Le premier vice-président de la République a exhorté les partenaires du Burundi à appuyer la mise en application de cette stratégie qui vise la réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la résilience face aux catastrophes, à travers le développement de la culture et la gouvernance du risque. Le coordinateur du système des Nations-Unies au Burundi, M. Garry Conille, a déclaré que l’organisation qu’il représente s’engage, en collaboration avec les partenaires du Burundi, à appuyer les efforts du gouvernement dans la réduction des risques de catastrophes, en veillant à ce que la réduction des risques de catastrophes soit une partie intégrante du processus de réalisation des ODD. C’est ainsi qu’il s’est engagé à prendre en compte à la fois les deux dimensions de réduction des risques de catastrophes, à savoir celle du développement, à travers l’appui dans la prévention et le relèvement, et l’humanitaire, à travers les actions de préparation et de réponse aux urgences, et cela de manière systémique.
Le ministre de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes, le commissaire de police Alain Guillaume Bunyoni (photo: 1er plan à gauche), a déclaré que le Burundi subit régulièrement des catastrophes répétitives d’origine naturelle et anthropique. La lourdeur des pertes et des dommages conséquents sape considérablement les efforts de développement de notre pays, a-t-il souligné, en rappelant les terribles glissements de terrain de Nyaruhongoka, les inondations de Gatumba et les débordements de la rivière Mutimbuzi, qui sont des exemples illustratifs de cette tragédie que notre pays a connu ces derniers mois.
Pour faire face à ces catastrophes, le gouvernement du Burundi a mis en place une plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes. Signalons que la stratégie validée le mercredi 20 juin 2018 est une émanation des stratégies antérieures, et le Burundi est parmi les rares pays de la sous-région à disposer de cette stratégie, selon un participant à cet atelier.