BUJUMBURA, 12 juil (ABP) – Le ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’information, Mme Evelyne Butoyi (photo), a ouvert, ce jeudi 12 juillet, un atelier de deux jours de vulgarisation de la Politique nationale de la jeunesse à l’endroit des élus locaux et des représentants des confessions religieuses de la région Ouest composée des provinces Bubanza, Bujumbura, Bujumbura Mairie et Cibitoke. Mme Butoyi a passé en revue l’historique de cette politique, son bien-fondé et ses avantages.
Le document en question a été validé le 23 juin 2017 et sa vulgarisation a été lancée officiellement les 30 novembre et 1er décembre de la même année. Ce document indique l’Etat des lieux sur la situation des jeunes, les fondements de cette politique de la jeunesse, les objectifs et les axes stratégiques, les principes et les mécanismes de mise en œuvre, les hypothèses de risque.
Des réalisations pourraient servir de relais pour la mise en œuvre de cette politique nationale des jeunes. Il s’agit de la mise en place d’un conseil national de la jeunesse, des centres pour jeunes implantés à travers le pays depuis 2004, de soutien de l’administration et de l’appui du gouvernement à la mise en place des associations de jeunes d’envergure nationale, et bientôt de la mise en place de la Banque des jeunes.
La mise en place de la politique nationale de la jeunesse permettra d’identifier les défis les plus importants et de définir les actions prioritaires pour les relever. Cette politique doit ainsi être intersectorielle.
La politique nationale de la jeunesse est d’autant plus importante que la jeunesse constitue une grande partie de la population. En effet, le recensement de 2008 a démontré que 66% de la population burundaise avaient moins de 25 ans. Cette population jeune demande un encadrement spécial et implique des besoins considérables dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’emploi et de la protection sociale.
Par ailleurs, en 2011, une analyse faite dans le cadre de la vision 2025 a montré que la jeunesse est majoritairement rurale soit 90% des jeunes, est qu’elle constitue une force potentielle pour le développement agricole. Malheureusement, elle se retrouve désœuvrée et sans emploi et ainsi sujette à la délinquance et à l’exode rurale, a déploré Mme Butoyi.