KIRUNDO, 18 sept (ABP) – Le ministre à la présidence chargé de la Bonne gouvernance, Mme Jeanne d’Arc Kagayo (photo : au milieu), accompagnée du commissaire général de la Brigade spéciale anticorruption, M. Jean Damascène Nkeshimama, a effectué vendredi le 13 septembre 2019 une visite surprise aux différents services déconcentrés de la province Kirundo (nord du Burundi) pour s’enquérir de la ponctualité des fonctionnaires au service et de leurs conditions de travail, a-t-on constaté sur place.

Selon Mme Kagayo, ces visites ont pour objectif d’asseoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption dans tous les services de la nation.

Ils se sont rendus au tribunal de Grande instance et au parquet de Kirundo. Le constat était que pour les deux services, personne n’était au service à 7h 45 minutes, sauf un greffier bénévole qui détenait les clés du tribunal, a précisé le ministre Kagayo, indiquant que la bonne gouvernance est basée sur l’emploi du temps, la ponctualité au service et la régularité au service. Le ministre à la présidence chargé de la Bonne gouvernance, qui a reconnu que la justice est un secteur très sensible qui conditionne tous les autres secteurs et que c’est la justice qui conditionne le développement, a conseillé aux magistrats de tout faire pour satisfaire le citoyen.

Les mêmes autorités ont visité le Projet d’appui à la transformation de l’agriculture dans la région naturelle du Bugesera (PATAREB) financé par la Banque africaine de développement (BAD) pour s’informer sur les raisons de la lenteur des activités. Un des cadres de ce projet a fait savoir que le recrutement du personnel n’a pas été fait dans les délais et qu’il y a encore une unité très importante qui manque, ce qui a fait que le démarrage a été très lent. Par ailleurs, sur 25 dossiers transmis à la BAD, deux seulement ont été débloqués, a-t-il ajouté, signalant que toutes ces

difficultés sont dues à la non mise en place d’un point focal de la BAD qui devrait se charger de ce projet. Même celui qui a été envoyé pour cette fin est basé à Nairobi, au Kenya.

Le ministre Kagayo a demandé aux autorités du projet de faire l’état des lieux du projet, sans oublier toutes les difficultés rencontrées. L’autorité habilitée va ainsi proposer ce qu’il faut faire pour que l’on puisse prendre de l’allure et récupérer le temps perdu sur les deux premières années, surtout que le projet a une durée de cinq ans.

Ces autorités sont également passées aux deux établissements scolaires, le lycée Kanyinya et le lycée Kirundo pour s’enquérir des préoccupations des élèves et des éducateurs, et surtout parler de la lutte contre la corruption. Selon Mme Kagayo, c’est à partir de l’éducation, dès le jeune âge, en famille et dans les écoles, qu’on veut commencer pour amener les jeunes élèves à devenir de vrais acteurs. Des clubs anticorruption ont été mis en place dans les deux établissements scolaires et seront encadrés par leurs enseignants.

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