BUJUMBURA, 22 mai (ABP) – L’Ecole doctorale de l’Université du Burundi a organisé ce mercredi le 22 mai 2019 à l’hôtel Best Outlook de Bujumbura, une conférence régionale sous le thème ” Publications internationales et classement des universités sur la base des objectifs du développement durable ” dans le sens de faire bénéficier un renforcement des capacités aux professeurs venant de certains pays africains, dont la Tanzanie, le Cameroun, le Sénégal, l’Égypte, le Rwanda et autres.
Le secrétaire permanent au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique M. Frédéric Bangirinama (photo : au milieu) a, à cette occasion, d’abord rappelé qu’au cours des dernières années, le gouvernement du Burundi a pris des mesures nécessaires pour améliorer les conditions de mise en œuvre de la réforme BMD (Baccalauréat, Maitrise, Doctorat). Il a signalé qu’il s’agit de l’opérationnalisation du 2ème cycle (Master) et du troisième cycle (École Doctorale) qui permettra de résoudre d’ici peu le problème de manque de ressources humaines dans les institutions d’enseignement supérieur privés, mais aussi d’assurer la relève académique dans les institutions d’enseignement supérieur public.
M. Bangirinama a aussi indiqué que la Commission nationale de l’enseignement supérieur vient de terminer une évaluation des institutions d’enseignement supérieur public et privé en vue d’améliorer leur qualité des apprentissages et partant aligner les compétences enseignées dans les universités à celles requises par le monde de l’emploi, ajoutant que malgré beaucoup de réalisations, il reste encore d’autres défis majeurs à relever dont l’enseignement des compétences numériques pour bénéficier des emplois dans la région africaine d’ici 2030.
M. Bangirinama a également précisé que depuis l’adoption des Objectifs de développement durable (ODDs) par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015, les universités occupent une place centrale dans le processus du développement. Cette reconnaissance de l’importance des universités, a-t-il affirmé, a conduit au lancement d’un nouveau schéma de classement des universités basé sur les ODDs. Il est admis dans ce schéma que les ODDs, partout au monde, ne peuvent pas être réalisés sans une contribution majeure des universités.
Le même secrétaire permanent n’a pas manqué de souligner que la recherche susceptible de contribuer efficacement à la réalisation des ODDs doit être de bonne qualité, expliquant que les universités exigent que leurs enseignants et chercheurs publient dans des revues indexées dans des bases de données internationales, et que c’est la raison pour laquelle la conférence est articulée sur le thème « Publications internationales et classement des universités sur la base des Objectifs du développement durable “.
Notons que deux sous thèmes seront développés, à savoir le processus d’indexation des revues nationales et régionales dans des bases de données internationales et la sensibilisation des chercheurs et leurs universités sur la publication dans des revues prédatrices qui constituent déjà une menace réelle pour la crédibilité académique des universités et la réputation des enseignants et des chercheurs. La conférence abordera aussi la question de l’accréditation des centres de recherche et de l’assurance qualité de la recherche.