BUJUMBURA, 11 déc ABP) – Le Burundi s’est joint à la communauté internationale pour célébrer lundi le 10 décembre 2018, le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUH), au cours des cérémonies (photo) qui ont été rehaussées par la présence du ministre burundais des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre, M. Martin Nivyabandi en zone Gatumba, de la commune Mutimbuzi en province Bujumbura (ouest), a-t-on constaté sur place. Elles ont vu également la participation des représentants du corps diplomatique accrédités au Burundi, des organismes du système des Nations Unies, des autorités provinciales et de la population de cette localité.
Le ministre ayant en charge les droits de l’homme, a indiqué que le Burundi a toujours promu et protégé les droits de l’homme et ne ménagera aucun effort pour continuer à les faire respecter. Il a poursuivi en disant que le Burundi va continuer à coopérer avec les institutions internationales de promotion et de protection des droits humains par la production des rapports initiaux et périodiques, mais qu’il n’acceptera pas des ingérences dont il est victimes aujourd’hui. « Le Burundi n’est pas là pour plaire à qui que ce soit, il dispose des experts en droits de l’homme et des institutions de leur protection. Ce dont il a besoin aujourd’hui, ce sont les moyens pour le faire » a-t-il renchéri, avant de préciser que « le Burundi entend revenir sur les bonnes coutumes, car c’est là qu’il peut puiser les bonnes valeurs ».
Le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, Dr Conille Garry a quant à lui salué les avancées notables réalisées par le Burundi dans la garantie et la réalisation des droits de l’homme, surtout par la ratification de la plupart des conventions internationales des droits de l’homme. Il a également salué que le Burundi ait mis en place un certain nombre de textes législatifs de protection des victimes, des témoins et d’autres personnes en situation de risque (27 juin 2016), la loi sur la convention des violences basées sur le genre du 12 septembre 2016 et la loi sur la protection des personnes handicapées du 10 janvier 2018. Le Dr Conille a encouragé le Burundi à aller de l’avant et a rassuré que toute la famille des Nations Unies restera à ses côtés tant qu’il s’agira d’œuvrer pour le respect et la protection des droits et des libertés des populations et de défendre les plus faibles.
Il sied de signaler que cette célébration a coïncidé avec la clôture des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles et que dans son mot d’accueil, le gouverneur de cette province, Mme Nadine Gacuti avait indiqué que l’administration a sensibilisé les ménages en unions libres pour qu’ils régularisent leur mariage. Si la journée a été célébrée dans cette zone, a-t-elle affirmé, c’est qu’il y a encore des ménages qui vivent en unions libres et qui doivent emboîter le pas aux autres, en régularisant leur mariage au service d’état-civil.
Pour sa part, le président de l’ONG locale PARCEM (Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités), M. Faustin Ndikumana a, à la même occasion, recommandé la vulgarisation de la DUH au Burundi et le respect des droits de l’homme. Il a même rappelé que la DUH qui date de 1948 a marqué le changement dans le monde, parce qu’elle a été à la base du processus de décolonisation. Pour lui, cette date a eu le mérite d’être une étape décisive dans le renforcement de la culture des droits de l’homme dans le monde. M. Ndikumana s’est aussi réjoui du fait que depuis un certain moment, le gouvernement burundais a inscrit la DHU dans les textes fondamentaux comme la Constitution.