BUJUMBURA, 27 juin (ABP) – Le 1er vice-président de la République, M. Gaston Sindimwo (photo), a lancé mardi le 26 juin 2018, à Martha hôtel, les travaux d’une conférence sur le développement du leadership organisée par l’association « Ministère africain de la compassion (MAC), a-t-on constaté sur place.
Le 1er vice-président de la République a, à cet effet, salué l’implication du MAC dans la restauration de l’unité des Burundais dans leur diversité. “Nous avons apprécié votre courage d’aller auprès des populations en difficultés”, a-t-il dit, tout en appelant les Burundais à développer le leadership dans leurs domaines respectifs. “Etant donné que personne ne peut avoir toutes les compétences requises pour assurer son développement intégral, l’esprit de leadership appelle à la capacité de mobilisation des diverses spécialités requises pour conduire sa famille, sa communauté ou son pays vers l’aboutissement d’une vision, a estimé M. Sindimwo. Selon Mme Penta Hayimana, coordinatrice
nationale du MAC, la conférence rentre dans le cadre des missions de leur ministère durant toute une décennie autour du thème : « Le renforcement de l’unité dans la diversité ». Elle a rappelé que le MAC est une association chrétienne qui travaille avec des partenaires locaux et internationaux.
Ladite conférence s’inscrit dans le cadre des activités organisées, en collaboration avec l’église Foursquare et l’organisation « Lead Missions International » basée aux Etats-Unis d’Amérique. Une délégation de cette ONG américaine est venue renforcer les capacités des Burundais de divers horizons dans le domaine du leadership, a déclaré Mme Hayimana, précisant que le MAC compte travailler avec eux dans les prochains jours sur les thèmes de leadership dans l’unité et la diversité. Elle a annoncé une série d’activités qui seront réalisées, notamment des conférences, des croisades, des assistances aux vulnérables, des ateliers et des séminaires avec les églises partenaires.
La coordinatrice du MAC apprécie la bonne collaboration des autorités burundaises. “Nous ne pouvons pas travailler sans nos autorités, nous œuvrons au Burundi car nous avons été agréés par l’administration. Nous devons alors les accompagner dans leurs efforts vers le développement durable de notre pays”, a-t-elle souligné.
Pour sa part, le professeur-assistant à l’Université de Michigan, M. Madison Ngafeeson, a spécifié que toute situation dans laquelle l’homme vit est proportionnelle à son degré de leadership. “Si son leadership augmente, sa vie sera meilleure, tandis que si le degré de leadership est à un niveau très bas, les conditions de vie deviennent mauvaises”. Si une personne, une famille ou une communauté veut se développer, a-t-il poursuivi, elle doit faire preuve de leadership. Il appelle ainsi la population burundaise en général et la jeunesse en particulier à s’approprier de son destin. C’est, selon lui, le meilleur moment pour les Burundais de prendre les choses en main et refuser d’être de perpétuelles victimes des actes posés dans le passé par leurs parents.
“Prenez vos responsabilités. Ainsi, vous pourrez être cet ingénieur, ce médecin ou cet économiste dont le pays a besoin. C’est mon message et ma prière pour la jeunesse burundaise”, a-t-il martelé.
M. Ngafeeson estime que la jeunesse burundaise est sur la bonne voie. Il indique avoir rencontré un groupe de jeunes qui sont en train d’enseigner d’autres jeunes, des jeunes organisés en associations, qui ont développé des initiatives de micro-crédits et qui les donnent aux membres des communautés. Il a trouvé des jeunes qui sont en train de développer des compétences dans le domaine des nouvelles technologies perçues comme fondement du futur.