BUJUMBURA, 5 oct (ABP) – Les organisations de la société civile burundaise ont manifesté samedi dans la ville de Bujumbura (photo : vue partielle des participants à la marche-manifestation) contre la reconduction du mandat de la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi, présidée depuis 2018 par M. Doudou Diène, a constaté l’ABP sur place.
La marche a débuté au rondpoint des Nations Unies en zone Ngagara de la commune urbaine de Ntahangwa après une prière.
Après avoir chanté l’hymne nationale, les manifestants, banderoles déroulées et lançant des messages et slogans contre la Commission Diène, chargée d’enquêter sur les droits de l’homme au Burundi, se sont dirigés vers la place de l’indépendance où le représentant légal de CAPES+, M. Venant Hamza Burikukiye a prononcé le discours de circonstance.
D’après lui, le gouvernement du Burundi a refusé l’accès au territoire burundais de cette commission qui n’avait pas obtenu le consensus de tous les Etats membres de l’ONU. Bien que cette commission composée de Doudou Diène, Lucy Asuagbor et Françoise Hampson produise des rapports non fondés, mensongers et diffamatoires qui font mal au cœur les Burundais, leur mandat vient d’être reconduit.
« Alors que le Burundi est paisible, la commission parle dans ses rapports, d’une situation sécuritaire inquiétante et de manque de cohésion sociale pour semer la peur au sein des Burundais vivant à l’intérieur du pays et ceux se trouvant à l’extérieur. Elle ternit l’image des forces de défense et de sécurité, du parti au pouvoir et des jeunes affiliés à ce parti », a souligné le président de CAPES+.
Pour lui, la commission rapporte des informations fournies par les ennemis de la démocratie qui ont tenté de renverser le pouvoir par un coup d’Etat en 2015, et dont certains sont poursuivis par la justice. Il a remercié les pays amis du Burundi qui le soutiennent dans les foras internationaux afin qu’il ne perdre pas sa souveraineté et son indépendance lui léguées par le roi Ntare Rushatsi.
On pouvait lire sur certaines banderoles plusieurs messages tels que « Nous disons non à une commission qui cherche à pérenniser l’impunité. Les Burundais se préparent dans le calme, la sérénité et l’harmonie aux échéances électorales de 2020. Nous lançons un appel vibrant à tous les Burundais de rester tranquilles et de répondre massivement aux élections de 2020. La justice burundaise fait correctement son travail dans le respect des lois. Nous soutenons la décision prise par la justice de traduire en justice les auteurs des troubles de 2015 ».
« La commission a été mise en place en 2016 sur initiative des pays membres de l’Union Européenne même si certains pays africains s’y étaient opposés, dénonçant une visée de dénigrer la souveraineté du Burundi”, a dit M. Burikukiye.