BUJUMBURA, 10 oct (ABP) – La gestion des catastrophes a été, jeudi le 10 octobre 2019, le seul point à l’ordre du jour de la séance de questions orales posées par les députés au ministre de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes, M. Alain Guillaume Bunyoni (photo).
Au cours de cet échange, la chambre basse du parlement a soutenu la mise en place d’un fonds de protection civile en arguant qu’une catastrophe en appelle une autre et qu’il faut s’y préparer sérieusement. Selon le ministre Bunyoni, l’intervention est toujours bloquée par le manque de moyens. Des camions extincteurs sont, à cet effet, en commande. Dans cet ordre d’idées, l’Assemblée nationale a souhaité que chaque province soit doté d’un camion au moins pour plus de rapidité dans les interventions. Un camion desservant deux ou plusieurs provinces ne peut pas être efficace, ont renchéri les députés en déplorant des cas de vies et des biens disparus par manque de secours rapide.
Le ministre Bunyoni a fait remarquer qu’au Burundi, la gestion des catastrophes en général et la protection civile en particulier sont satisfaisantes par rapport aux autres pays de la région, ce qui a fait qu’un centre d’excellence en matière de protection civile se basera au Burundi. Il a souligné par ailleurs que cela est l’un des atouts qui attirent les investisseurs étrangers.
Cette séance de questions orales a été une occasion d’interpeller les gestionnaires de l’urbanisation pour éviter les constructions anarchiques qui gênent l’intervention en cas de besoin. Pour ceux qui construisent dans la zone tampon du lac Tanganyika, il a dit que s’ils se heurtent à une catastrophe la seule solution sera de déménager. Les Burundais sont invités à interroger la conscience pour ne pas s’exposer aux dangers, a-t-il dit en s’adressant aux services de l’urbanisme et à leurs clients.
La formation des élèves en matière de la lutte contre les catastrophes doit occuper une place de choix dans l’enseignement au Burundi. C’est le souhait du ministre Bunyoni qui a affirmé que cette formation est déjà avancée au sein de la police.
Les députés ont été interpellés pour contribuer dans la sensibilisation sur le rôle de la population dans la lutte contre les catastrophes en vue de limiter les dégâts.
Parlant des camps policiers, il a affirmé que les bâtiments ont besoin d’être réhabilités pour éviter la survenue des catastrophes dans ces lieux. En attendant, ces hommes en uniformes s’attèlent eux-mêmes aux travaux de réfaction à leur hauteur lors des travaux communautaires.