BUJUMBURA, 17 avr (ABP) – La Commission électorale nationale indépendante (CENI) apprécie “positivement” les préparatifs liés au référendum constitutionnel du 17 mai 2018, a déclaré ce mardi 17 avril 2018, à Bujumbura, le président de cette Commission, M. Pierre-Claver Ndayicariye (photo).
Ndayicariye s’exprimait au cours d’un point de presse tenu en marge d’une cérémonie d’ouverture des ateliers régionaux organisés à l’intention des membres des Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI) et des Commissions électorales communales indépendantes (CECI) pour ce référendum. Il a précisé que cette appréciation positive de la CENI en ce qui concerne les préparatifs du prochain référendum se fonde sur trois raisons.
En effet, a-t-il expliqué, la première raison est qu’aujourd’hui, la CENI en est à l’étape de la production des cartes d’électeurs qui vont bientôt être distribuées dans tout le pays. La seconde raison de satisfaction, a-t-il poursuivi, est le fait que la CENI ait commencé aujourd’hui à envoyer vers les directions des CEPI du matériel électoral “lourd”, composé essentiellement des isoloirs et les urnes. Le matériel “sensible”, comme les bulletins de vote, est déployé deux ou trois jours avant le scrutin, a-t-il dit. Troisièmement, M. Ndayicariye s’est dit heureux de constater que tout le matériel commandé auprès des prestataires des services nationaux est déjà dans les hangars de la CENI dans des “proportions de 99%”. Sur ce, il a cité notamment l’encre indélébile en complément d’une quantité restée dans les stocks de la CENI après l’organisation des précédentes élections générales burundaises de 2015, ainsi que des éléments du kit électoral déjà commandés et aujourd’hui stockés dans les hangars de la CENI.
Ndayicariye a fait savoir que la seule commande de matériel électoral en cours en ce moment porte uniquement sur une quantité complémentaire “d’isoloirs” en bois, et une petite quantité du matériel dénommé “dossards”, qui sont des tissus d’identification des membres des bureaux de vote afin que ceux-ci soient mieux identifiés par les différents électeurs.
“Donc, en un mot, nous disons à la CENI que nous évoluons très bien car nous sommes appuyés par les institutions de la République, dont les administrations communales et provinciales. Nous nous réjouissons également que pendant le déploiement du matériel électoral, nous allons être accompagnés par des éléments de la Police nationale du Burundi (PNB), dans la mesure où la sécurisation du matériel électoral est aussi un aspect important de la préparation de ce référendum”, a-t-il précisé.
Ndayicariye a signalé que les formations lancées aujourd’hui à Bujumbura, en commençant par les membres des CEPI et des CECI de deux provinces (Bujumbura-rural et Bujumbura-Mairie), entrent dans le cadre des “ateliers régionaux” initiés en vue d’une meilleure organisation des opérations de vote pour le prochain référendum constitutionnel. Ces ateliers régionaux seront poursuivis la semaine prochaine en province Kayanza pour la région nord, en province Ruyigi pour la région centre, en province Cibitoke pour la région ouest et en province de Rutana pour la région sud, a-t-il dit.
“En fait, c’est une formation spécifique dans la mesure où le référendum est un type d’élection particulière, car lors d’un référendum, on a un bulletin de vote unique où on choisit de voter pour oui ou pour non. En revanche, pour les autres élections générales, on vote pour des candidats nominativement bien identifiés. Aujourd’hui, le candidat du 17 mai 2018 au Burundi est le projet de la nouvelle constitution pour laquelle les électeurs seront appelés à se prononcer pour un oui ou pour un non”, a-t-il martelé.